La ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne a annoncé jeudi qu'elle voulait faire tripler la part du covoiturage domicile-travail en cinq ans, en multipliant les initiatives pour faire reculer "l'autosolisme". "Aujourd'hui, nous nous engageons avec une ambition: 3 millions de covoitureurs du quotidien d'ici cinq ans", a relevé Elisabeth Borne, rappelant qu'"ils sont déjà un million chaque matin pour aller travailler". "Nous voulons donc tripler la part modale, pour la porter à 9% des trajets domicile-travail", a-t-elle ajouté lors du lancement d'une "mobilisation pour le covoiturage au quotidien".
Quand bien même il "peut paraître ambitieux", "je sais que cet objectif est réalisable", a-t-elle ajouté. "Nous avons tout à y gagner, collectivement d'abord, pour le climat et la qualité de l'air". "Trois millions d'actifs qui vont au travail en covoiturage, très concrètement, c'est un million de voitures en moins sur les routes", a-t-elle argumenté. Il y a du potentiel, 70% des déplacements domicile-travail se faisant en voiture, et le plus souvent avec une seule personne à bord. "Le covoiturage diminue le trafic et les embouteillages, c'est donc moins de pollution atmosphérique pour les métropoles", a poursuivi Elisabeth Borne.
Le cadre réglementaire étant en place, "le dernier obstacle sur la route est dans l'esprit de celles et ceux qui se disent +le covoiturage, ce n'est pas pour moi+", a relevé Elisabeth Borne. Parmi les initiatives pour promouvoir le covoiturage, la ministre a signé avec Louis Nègre, président du Groupement des autorités organisatrices de transport (Gart), une charte visant à favoriser l'essor du covoiturage dans les diverses collectivités. Dans deux régions (Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est), les agents des services de l'Etat expérimenteront un dispositif de promotion du covoiturage domicile-travail, a-t-elle relevé. "J'ai donc demandé aux services de l'État d'organiser des hackathons pour faire émerger toutes les innovations susceptibles de diffuser le réflexe covoiturage", a aussi relevé la ministre.
Maddyness avec AFP