18 septembre 2018
18 septembre 2018
Temps de lecture : 2 minutes
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La peur de l'échec, principal frein à l'entrepreneuriat féminin

La relation des femmes à l'entrepreneuriat reste source d'angoisses, alors même que les entrepreneures qui se sont lancées dans l'aventure se montrent sereines face à l'avenir. L'Observatoire BNP Paribas de l'entrepreneuriat féminin, réalisé avec le cabinet Occurrence, publie sa première étude, qui fait le point sur les défis et freins de l'entrepreneuriat féminin en France.
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Se confronter à ses peurs pour mener (enfin) la vie que l'on souhaite, tel pourrait être le conseil que les femmes entrepreneures donnent à leurs pairs. La première étude publiée par l'Observatoire BNP Paribas de l'entrepreneuriat au féminin, lancé avec le cabinet Occurrence, témoigne de l'ambivalence de la relation entre les femmes et l'entrepreneuriat. Ainsi, si 40% des entrepreneures donnent pour unique conseil aux femmes de "franchir le pas" (plutôt qu'une suggestion plus précise comme "bien gérer sa trésorerie" ou "rejoindre un réseau professionnel") et que 82% se disent optimistes pour l'avenir, celles qui hésitent à se lancer doivent faire face à un certain nombre de freins qui peuvent les tenir éloignées de l'entrepreneuriat.

 

La principale pierre d'achoppement réside dans la peur de ne pas dégager assez d'argent pour se verser un salaire (37%), juste devant la peur de l'échec financier pour l'entreprise (30%) - les deux étant étroitement liées - et loin devant la peur de l'inconnu ou le manque de confiance en soi (16% pour les deux). Un frein d'autant plus important que près de 8 femmes sur 10 (79%) financent leur projet entrepreneurial grâce à leurs seules économies ! 10% seulement font financer le projet par leurs proches ou ont recours à un prêt bancaire et 7% à une levée de fonds. Rien d'étonnant donc à ce que "gagner plus d'argent" soit la dernière des motivations pour les femmes qui envisagent de se lancer (11%), bien loin derrière la volonté d'autonomie (46%) ou de donner plus de sens à sa vie (28%).

Ces difficultés anticipées par les femmes sont motivées par de réels obstacles rencontrées par celles qui ont déjà sauté le pas. La santé financière de l'entreprise qu'elles dirigent mais aussi la précarité financière de leur propre situation font ainsi partie des principales sources d'angoisse citées par les entrepreneures lorsqu'elles décrivent leur situation actuelle. Un constat paradoxal puisque, dans le même temps, ces difficultés ne semblent pas entamer leur ambition : 60% des répondantes espèrent au moins doubler leur chiffre d'affaires d'ici cinq ans. Preuve que les peurs, lorsqu'elles sont surmontées, constituent une puissante motivation !

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