Alors que la France se dote chaque jour un peu plus d’outils lui permettant d’assurer l’avenir de ses jeunes pousses, le mythe de la Silicon Valley continue à habiter les esprits. Mais est-il vraiment plus facile de réussir outre atlantique ? Si la Mecque des nouvelles technologies et des startups continue à faire tant rêver, c'est avant tout l’état d’esprit et les idées propulsées qui semblent avoir essaimée autour du monde.
Sur l’idée d’une concentration des savoirs et des compétences d’abord, la France semble avoir pris – dans une certaine mesure – la décision d’aller en ce sens avec la création de différents pôles de compétitivité mais aussi localement avec des villes prêtent à parier sur les nouvelles technologies (voir ici notre article sur Grenoble : futur Silicon Valley Française ?). La compréhension et l'enseignement de l'entrepreneuriat dans notre pays semble également évoluer, non seulement par la multiplication des enseignements dans nos écoles et universités mais également dans nos mentalités. L’entrepreneuriat étant presque devenu « à la mode ».
Les dispositifs d’accompagnement se sont aussi multipliés et ont largement évolués, reprenant parfois les modèles américains – qui eux mêmes se lancent en Europe comme Rocket Internet – de façon à permettre aux jeunes entreprises innovantes d’obtenir un soutien dont elles n’auraient pas eu accès précédemment. Les investisseurs ont pareillement trouvé un moyen de s'impliquer dans le développement des startups, que ce soit par le biais classiques d'investissement en direct ou via un réseau de business angels mais également, et de façon plus récente, par la mise en place de programmes d’accélération, propulsant des entreprises sur le devant de la scène.
Si la Silicon Valley reste une valeur, une icône en soi, l'essaimage des valeurs de la vallée a permis, en France à l'émergence de nombreux succès (citons ici, entre autre, le rachat de Sparrow par Google). Des entreprises comme Vente privée, Criteo ou Dailymotion s’ouvrent également aux États-Unis marquant peut-être un nouvel âge où les startups américaines n’auront plus le monopole de l'innovation et de la mondialisation.
La France, parlons en ! Un pays dont l'innovation en R&D est impressionnante et qui bénéficie d'un écosystème en ébullition et médiatisé entre autre par des initiatives françaises comme LeWeb pour prendre l'exemple des TIC – un évènement qui devrait toutefois, avec son rachat, prendre une ampleur plus internationale et gommer un peu plus ses racines françaises – ou par l’intérêt que lui porte le gouvernement. L’économie de demain se bâtira autour de ces deux valeurs, sûrement puisque nous ne pouvons plus vraiment faire autrement, et gageons que l’exemple grec devrait susciter quelques débats autour de notre futur modèle économique national.