À l'occasion des traditionnels voeux présidentiels, François Hollande a annoncé vouloir mettre en place un "pacte de responsabilité" avec les entreprises. Un pacte qu'il veut mettre en place pour relancer l'emploi en France et permettre aux entreprises de bénéficier de "moins de charges sur le travail et moins de contraintes" contre plus d'embauches.[hr]
Alors que le chômage progresse et que l'emploi reste une des priorités du gouvernement, le Président veut relancer la machine en agissant directement auprès des entreprises et promet la mise en place d'un "pacte de responsabilité". Une loi qui devrait permettre d'imposer "moins de charges sur le travail et moins de contraintes" contre "plus d'embauches et plus de dialogue social". Si la promesse manque de précisions, celles-ci devraient être données dès le mois de janvier et François Hollande espérerait déjà un vote rapide de la loi.
"Il faut cependant avancer rapidement car il y a urgence" Pierre Gattaz, Medef
Pierre Gattaz, le président du Medef a quant à lui déjà déjà confirmé dans un communiqué sa volonté de "participer et à s’impliquer activement pour bâtir concrètement le pacte annoncé par le président de la République. Il faut cependant avancer rapidement car il y a urgence". Il rappelle également la proposition du Medef de mi-novembre qui reprenait sensiblement l'idée de ce pacte, en mettant la priorité sur cinq chantiers indispensables : l’allégement de la fiscalité des entreprises, la diminution du coût du travail, la simplification, la baisse des dépenses publiques et la diminution des obstacles à l’emploi.
Du côté de l'opposition, certains s'interrogent sur l'efficacité d'un dispositif qui devrait jouer sur les cotisations versées par les entreprises à l'image de Jean-Claude Mailly de Force Ouvrière qui s'exprime sur France inter : "baisser les charges des entreprises et leur demander en contrepartie d'embaucher : c'est un peu léger comme raisonnement [...] On est vraiment dans une logique libérale". D'autres doutent également de la mise en place effective d'un pacte, à l'instar de Jean-Louis Borloo, qui déclare que ce pacte "subira sans nul doute le même sort que la formule du choc de simplification" ajoutant que le président n'en est pas à sa première promesse non tenue.
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