Les technologies mobiles connaissent une forte adoption à l’échelle mondiale, révèle un rapport d’Ericsson publié en juin. Au premier trimestre 2015, l’étude recense un total de 7,2 milliards d’abonnements tous appareils confondus (haut débit mobile, smartphone, ordinateur portable, tablette et routeur) dans le monde. D’ici 2020, ce chiffre continuera de croître pour atteindre 9,2 milliards. Cette croissance sera portée par les marchés émergents d’Asie Pacifique, du Moyen-Orient et d’Afrique dont la hausse du PIB et la jeunesse en nombre accélèreront la pénétration des technologies mobiles. A contrario, les marchés matures suivront un développement modéré stimulé par le nombre croissant de terminaux par personne.
Essor des smartphones et des données mobiles
Symboles de la révolution mobile, les smartphones affichent d’excellentes perspectives de croissance. D’ici cinq ans, les abonnements pour smartphones vont plus que doubler, s’élevant à 6,1 milliards. Près de 80 % de ces nouveaux abonnements proviendront de la région Asie Pacifique, du Moyen-Orient et de l’Afrique. Le rapport estime que dès 2016 le nombre d’abonnements smartphone dépassera celui des téléphones mobiles classiques. A l’horizon de 2020, 70% de la population mondiale utilisera un smartphone.
Par ailleurs, l’essor des smartphones s’accompagne d’une explosion du volume de données mobiles, qui devrait être multiplié par dix d’ici 2020. Selon l’étude, le trafic mensuel moyen sur smartphone passera de 2,4 Go aujourd’hui à 14 Go en 2020 en Amérique du Nord et de 1,2 Go à 6,5 Go en Europe.
« Avec la formidable croissance des technologies mobiles, de l’usage des données et du smartphone, la révolution du big data s’apparente à celle que l’on a connu avec l’arrivée de la disquette. Nous y voyons le potentiel d’une transformation à grande échelle », affirme Rima Qureshi, Senior Vice-présidente et directrice de la Stratégie d’Ericsson.
Explosion du trafic vidéo mobile et des applications
Du point de vue des usages, l’étude prévoit une croissance du trafic vidéo mobile de 55% par an sur les prochaines années. En 2020, la vidéo devrait générer 60% du total des données mobiles contre 45% en 2014. Dans la course effrénée à la qualité d’image, les terminaux évoluent vers des écrans de plus en plus larges et une plus haute résolution. La vidéo s’immisce également dans d’autres contenus tels que l’actualité, la publicité et les médias sociaux.
Cette tendance de fond traduit aussi une évolution des préférences de consommation : les utilisateurs privilégient désormais la vidéo et les applications mobiles à la navigation web. A ce titre, les applications continueront d’être fortement plébiscitées les prochaines années, notamment dans le domaine de l’e-commerce, du gaming, du social et de la santé. D’ici 2017, le marché des applications s’élèvera à plus de 268 milliards de téléchargements pour 77 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Migration vers de nouvelles générations de réseaux
Mais la diffusion des nouveaux usages ne se fera pas sans une amélioration continue des réseaux et des services mobiles. Ericsson annonce qu’en 2020, environ 90% de la population mondiale sera couverte par des réseaux mobiles haut débit. La technologie WCDMA/GSM restera dominante avec 3,8 milliards d’abonnements, rattrapée par la 4G (LTE) qui suivra un développement rapide. Face à la migration des marchés matures vers les dernières générations de réseaux, les abonnements exclusivement GSM/EDGE chuteront progressivement mais resteront une option viable pour les marchés émergents.
Enfin, 2020 sera l’année de la 5G. Au-delà d’une simple évolution des réseaux haut débit, cette technologie permettra de déployer tout le potentiel des réseaux et des services mobiles. D’abord, en assurant la continuité des communications lors de situations de forte mobilité dans des régions aussi bien densément que faiblement peuplées. Ensuite, en tant que plateforme de transfert des données massives générées par les objets connectés. Et surtout, en intégrant les fonctionnalités de cloud computing, de stockage et de partage des ressources dans une infrastructure programmable et unifiée.
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