L'imprimante 3D n'en finit plus de faire parler d'elle. Armes à feu, organes, vêtements, voitures ou encore aliments, tous ces éléments peuvent être imprimés en 3D. Certaines voix s'élèvent sur les dérives qui peuvent découler de cette technologie, bientôt rentrée dans les habitudes de Monsieur Tout Le Monde. Toutefois, la médecine ne semble pas se plaindre des progrès que la machine peut procurer. [hr]
Dans un récent dossier, la rédaction de Maddyness avait détecté 8 objets pouvant prendre vie grâce à l'impression 3D. Parmi les vidéos présentées, l'impression en direct d'un rein avait tout d'une reproduction réaliste, s'agissant d'une avancée majeure pour la médecine. Des organes, des tissus et des prothèses sont maintenant reproductibles de façon industrielle pour les besoins de la science.
En outre, les investissements dans la santé numérique ne cessent d'augmenter et de séduire les fonds. Une récente étude, menée par le cabinet Mercom, prévoyait que les investissements atteindraient 2 milliards de dollars à la fin de l'année 2013. Un secteur porteur, dont les investisseurs semblent être friands, alors que les résultats et les retours ne sont pas évident et rapide.
Dans un entretien accordé au Figaro, Fabien Guillemot, chercheur à l'Inserm en bio-ingénierie tissulaire, apportait son expertise et sa vision sur le potentiel de l'impression 3D, au service de la médecine. "Imprimer du vivant n'est plus de la science-fiction" avance t-il. La bio-impression (ou bioprinting) détient un avenir certain pour l'industrie médicale. "Concernant les applications cliniques, imprimer des organes, tels que le cœur ou le rein reste aujourd'hui du domaine du rêve en raison de leur complexité. Par contre, on peut raisonnablement envisager les premiers essais cliniques d'ici moins de dix ans pour des tissus plus simples tels que la cornée, la peau ou l'os".
Reins et oreilles ne semblent pas rencontrer de telles difficultés.