Une étude publiée récemment par Adyoulike et l'Ifop, réalisée auprès d'un échantillon de 1010 personnes, âgées de 18 ans et plus, posent les bases d'un débat intéressant sur les formats de publicité que l'on retrouve sur les sites internet. Fondée en 2011 par Julien Verdier et Yohan Elmaalem, Adyoulike a notamment démocratisé l'usage du captcha publicitaire.[hr]
Le jugement des français est sans appel: pour 84% des français, la publicité est vu comme un contenu parasite qui leur fait perdre du temps et 80% la juge intrusive, voire stressante (à 61%). Alors qu'il s'agit d'une méthode de monétisation pour les éditeurs (relire notre dossier sur "Comment gagner de l'argent sur internet?"), les internautes ne semblent pas partager cet avis. Monétisation ok, mais dans une moindre mesure. A l'heure où tout semble gratuit sur internet, difficile pour les éditeurs de trouver un compromis avec leurs lecteurs, dans le cas de sites d'informations par exemple.
En moyenne, un français passe 3 heures par jour à surfer sur le web et aurait donc pendant ce temps, été exposé à 70 publicités en moyenne. Ce qui devrait rassurer les annonceurs semblent en fait, faire fuir les internautes, qui pensent à 64%, que la publicité sur internet est une mauvaise chose.
Mieux cibler les publicités, mais sans les données personnelles?
Alors que 73% estiment que la publicité devrait être avant tout informative et 74% que son contenu devrait être de qualité, l'étude démontre que seul 9% d'entre eux pensent que la publicité est bien ciblée. En revanche, le traitement des données personnelles de manière anonyme (historique de navigation, mots recherchés dans les moteurs) permettant de mieux cibler les publicités et les messages adressés, ne semblent pas être apprécié (85% refusent que leurs données personnelles soient utilisées à des fins de ciblage publicitaire).
"Ce qui saute aux yeux dans cette étude, c’est la faible adhésion des internautes français, voire leur rejet complet de ce vers quoi les publicitaires poussent de plus en plus les annonceurs. Quand 85% des gens disent qu’ils ne veulent pas que leurs données personnelles soient utilisées à des fins de ciblage publicitaires, l’avenir de la publicité ultrapersonnalisée paraît nettement moins radieux" souligne Julien Verdier, CEO de Adyoulike.
De manière générale, le format des bannières semblent être plébiscité car de mieux en mieux intégrées dans le squelette des sites web et surtout car il s'agit d'un des formats qui est le plus contrôlables, l'attente numéro 1 des internautes.