En janvier 2015, Educadis a lancé un sondage à destination de 500 personnes pour connaître leur perception de la formation en ligne. Une étude qui révèle une première approche très positive puisque la formation en ligne serait à 92% digne d'intérêt, mais qui cache certaines nuances et fractures entre la technologie et la prise en main réelle des outils.


Learning Shelter, 360Learning, Live Mentor ou encore Digischool, les startups françaises sur le créneau de l'éducation et formation en ligne sont de plus en plus nombreuses. Un marché mondial estimé à 49,9 milliards de dollars en 2015 selon une autre étude menée par Ambient Insight Research, mais qui ne semble pas coller avec la réalité du terrain. En effet, Educadis a pu détecter plusieurs indicateurs qui illustrent que le elearning reste un concept assez flou pour une majorité de français.

Mooc, TICE et Serious Game : des termes inconnus

Depuis quelques années déjà, certains termes tels que Mooc (Massive Open Online Courses), TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement) ou Serious Game apparaissent dans le paysage de l'éducation en ligne. Pourtant, le grand public ne semble pas encore à l'aise avec ses nouvelles expressions : un tiers des sondés n’est pas capable de définir ce que désigne un MOOC, un serious game ou les TICE, quand 45% en connaissent au moins un ou deux des termes, et 22% les trois.

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Les inconvénients de la technologie

Autre fracture détectée par cette étude, la perception du elarning par rapport à la formation classique (dite en mode présentiel) : 36% des sondés regrettent l’absence de lien social avec les enseignants et les autres étudiants, et 62% considèrent l'e-learning comme un complément à la formation classique. Jugé pertinent et digne d'intérêt, mais vu comme un complément, le elearning semble être face à des obstacles culturels, propres à la population française.

"Il s’agit là d’un aspect culturel propre à la France, en nette opposition par rapport à ses voisins, entre autres espagnols, britanniques ou allemands. Dans le secteur de l’entreprise, l’e-learning se heurte également à un frein encore puissant, malgré une évolution des mentalités en cours.

Au final, la mixité entre enseignement pédagogique en ligne et relations humaines apparait comme un compromis tout à fait profitable. Les Français plébiscitent ainsi davantage le blended learning, qui associe e-learning et présentiel", explique Jean-Charles Foucrier, rédacteur en chef d'Educadis, un média grand public dédié à la formation en ligne.

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