C'est lors de la troisième édition de la Maddy Keynote, le sommet annuel de l’innovation de Maddyness, que Google et Maddyness ont enfin dévoilé le lauréat de la première édition de leur projet Moonshot. Ce concours de startups, lancé en octobre dernier, aura permis aux deux entités d'identifier plus de 75 startups entre les villes de Nantes, Bordeaux, Montpellier, Lyon et Lille. Seules cinq d'entre elles auront réussi à séduire tant le jury que le public, appelé à voter pour leur jeune pousse préférée dans chaque ville, et ont été invitées à réaliser un ultime pitch sur la scène principale de la Maddy Keynote : Gens de Confiance, Poietis, CodInGame, Parkmatch, et Mapwize.

moonshot

Et c'est finalement la jeune pousse bordelaise Poietis qui a remporté les faveurs de tous. Celle-ci, fondée en 2014 par Fabien Guillemot, a convaincu l'assemblée grâce à son projet de bio-impression : la fabrication de tissus biologiques personnalisés par impression 3D, permettant notamment de réduire les coûts associés au développement d’un nouveau médicament, mais aussi de réduire le nombre d’animaux sacrifiés chaque année dans le cadre de tests cosmétiques. 

" Nous cherchions des entreprises capables d'apporter des innovations de rupture et d'améliorer le quotidien de millions de personnes. Poietis rassemblait tous les critères et nous a séduits par sa technologie très poussée, nous avons hâte de suivre son évolution dans les mois à venir "

François Bracq, Directeur des relations startups chez Google France

La startup s'envolera donc bientôt pour deux semaines au coeur de l'accélérateur Blackbox aux États-Unis, connu pour accompagner de très prometteurs entrepreneurs venus du monde entier. Un plan de communication sur Maddyness complète la dotation. Celle-ci, qui dévoilait récemment une plateforme qui devrait lui permettre de bio-imprimer par laser, s'est dit ravi d'avoir remporté ce prix : "On est doublement contents d'être récompensés, car on représente les startups deeptech, souvent peu mises en avant", explique son fondateur,

 Celle-ci, qui après avoir levé 2,5 millions d'euros en 2015, prévoit de boucler un nouveau tour de table d'ici peu afin d'étoffer son équipe (25 personnes) et se préparer pour la production de tissus bio-imprimés. Elle envisage également de lancer un important programme de R&D visant à rendre compatible la technologie avec les exigences réglementaires de l'industrie pharmaceutique : "Il faut adapter les technologies, les process, et d'ici 2020 on pourra produire des échantillons qu'on pourra implanter chez des patients et les soigner... Ça n'a encore jamais été fait, on espère être les premiers". En attendant, Poietis profitera des deux semaines d'accompagnement au sein du prestigieux programme Blackbox afin de récolter de nombreux conseils concernant la gestion de sa croissance sur de futurs nouveaux marchés, à commencer par les marchés cosmétiques et pharmaceutiques.