Le chatbot Bruno, qui permet d'épargner de petits montants, a convaincu 360 Capital Partners ainsi que plusieurs business angels. Et compte étoffer son offre avec des placements rémunérateurs.
En version bêta depuis déjà plusieurs mois, le chatbot Bruno se lance officiellement ce lundi. Avec, à la clé, une première levée d'un million d'euros, bouclée auprès de 360 Capital Partners et de plusieurs business angels, dont Alexandre Prot (CEO de Qonto) et Julien Lemoine (CTO d'Algolia). "Nous parions sur cette fintech, qui selon nous, détient un réel potentiel de croissance en Europe et dans le monde", souligne François Collet, Partner chez 360 Capital Partners.
Bruno se présente en effet comme un assistant personnel sur Messenger, qui encourage l'utilisateur à épargner des montants inférieurs à 50 euros. En se connectant au compte bancaire de celui-ci, Bruno calcule automatiquement le montant optimal à économiser. L'utilisateur n'a alors plus qu'à accepter la proposition d'un clic pour que l'assistant épargne la somme proposée. Les utilisateurs épargnent en moyenne 120 euros par mois, de façon quasi indolore par rapport à un gros virement en début de mois qui va ensuite contraindre leurs dépenses : c'est tout l'art du "micro-saving". Florent Robert, cofondateur et CEO de Bruno, assume d'ailleurs cette "démarche éducative" : "nous souhaitons transmettre de bonnes pratiques financières pour que chacun puisse gérer son argent de façon optimale".
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Cette opération doit permettre à la jeune pousse, actuellement incubée au sein du Startup Garage de Facebook à Station F, d'agrandir son équipe, notamment dans l'optique d'étoffer ses services : maintenant que son chatbot d'aide à l'épargne est lancé, elle souhaite développer des offres de placements afin de rémunérer l'argent épargné sur les comptes Bruno. Un tournant à la fois stratégique et délicat à négocier dans le secteur bancaire à la fois très réglementé et ultra concurrentiel sur le front des Fintech. Mais la jeune pousse possède un atout que peu de Fintech ont pour l'instant exploré : le fait de n'être accessible que via Messenger, un "canal stratégique" selon 360 Capital Partners.
Bruno en quelques chiffres
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