EY et KPMG ont dévoilé, dans deux études distinctes, les chiffres du financement des startups françaises. Si les investissements et le nombre de deals ont chuté dans le monde, la France, elle, maintient le cap.
Comment se porte le capital risque français ? Toujours aussi bien, à en croire les deux derniers baromètres publiés respectivement par EY et KPMG. Alors que Maddyness vous annonçait début janvier un nouveau record pour les startups françaises avec plus de 2 milliards d'euros levés sur l'année 2016, EY confirme dans son baromètre du capital risque en annonçant 2,206 milliards d'euros levés pour 574 opérations, avec un montant moyen de 3,8 millions d’euros par opération.
La France bien placée sur le podium européen
Des chiffres qui représentent une hausse de 22% des investissements et de 16% des opérations en seulement un an, alors même que ceux-ci sont en baisse dans le monde. KPMG déclare en effet, dans son étude "Venture Pulse", que les investissements et le nombre de deals réalisés en 2016 dans le monde ont respectivement chuté de 10% et 24%, après six années de croissance.
Malgré une baisse globale des investissements, le Royaume-Uni, conserve la tête des pays européens, et comptabilise 36% du total des montants levés et 24% du nombre total des opérations, notamment grâce à une très forte accélération lors du dernier quart de l’année 2016. Avec 4,8 milliards de dollars d'investissements pour 860 deals , il devance l'Allemagne (345 deals / 1,9 milliard de dollars d'investissements) et la France (310 deals / pour 1,6 milliard de dollars d'investissements selon KPMG).
Du côté des villes européennes, c'est sans surprise Londres qui mène la danse, malgré une baisse de 16% des investissements et une chute de 37% des deals entre 2015 et 2016. La capitale anglaise devance Paris, dont les investissements se sont envolés de 22% en 2016 pour atteindre 1,1 milliard de dollars. Ses deals ont, de leur côté, accusé une très légère baisse de 2,5% l'an dernier, passant au nombre de 192. Enfin, Berlin se positionne à la troisième place des villes européennes avec 1 milliard de dollars d'investissements, en baisse de 140 % depuis 2015 pour 165 deals (-12 % vs. 2015).
À noter qu'en 2016, la région Ile-de-France a concentré 68% des investissements réalisés dans l'Hexagone, bien loin devant la région Occitanie, seconde avec 9,5% et la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 8% des investissements.
Les services internet, les logiciels et la technologie secteurs les plus représentés
Sans surprise, ce sont toujours les secteurs des services internet, logiciels et technologie qui font toujours la course en tête, à la fois en matière de montants levés et de nombre d’opérations. Selon EY, les services internet, avec un montant de 717 millions d’euros levés pour 216 opérations, concentrent ainsi 33% des investissements à eux-seuls, alors que celui des technologies profite quant à lui des impressionnants tours de tables de Sigfox (150 millions d'euros) et Devialet (100 millions d’euros) pour revendiquer une hausse de 35% des investissements en 2016.
À la quatrième place, les sciences de la vie devancent les cleantechs. Les deux secteurs revendiquent respectivement une progression de 51% et de 80%. Le secteur de la Fintech, quant à lui et malgré une absence dans le classement EY, continue sa progression avec une hausse de 25 % des investissements cette année.