nextProtein, spécialisé dans la fabrication de composants destinés à l’alimentation animale à base de larves d’insectes, vient de lever 1,3 million d'euros. La startup franco-tunisienne prévoit d'augmenter sa production en 2017.
À l'heure où l'industrie agricole doit faire face à l’épuisement des ressources, la dégradation des milieux et les impératifs du changement climatique, de nouveaux acteurs voient le jour afin de proposer des techniques toujours plus durables et diversifiées. C'est le cas de nextProtein, fondé en 2015 par le couple Syrine Chaalala et Mohamed Gastli, et qui élève des larves de mouches de soldats noires qu’elle transforme en composants dédiés à l’alimentation animale, mais également en un engrais biologique et naturel pour l’agriculture.
" Nous donnons à manger aux insectes des fruits et légumes collectés dans les marchés ainsi des coproduits agro-alimentaire. En ce faisant, nous convertissons des aliments voués à la perte en ingrédient majeur d'aliments pour poissons d’élevage et diminuons la pression sur les stocks de poissons sauvages sérieusement menacés d'épuisement ", explique Mohamed Gastli, président de nextProtein.
La startup franco-tunisienne, basée à Paris et disposant d’une exploitation d’élevage d’insectes dans les alentours de Tunis, annonce aujourd'hui avoir bouclé une première levée de fonds d'1,3 million d'euros auprès du fonds Kima Ventures, des business angels Jerôme Lecat, Khaled Helioui, Sylvie Ganter et Christophe Cervasel, mais aussi auprès de plusieurs investisseurs de la communauté AngelSquare et de la plateforme de financement participatif Anaxago.
" Nous avions besoin d'investisseurs capables de nous aider à élaborer une stratégie commerciale et de nous apporter un savoir-faire technique ; c'est pourquoi nous sommes entourés de vrais entrepreneurs "
Syrine Chaalala, co-fondatrice de nextProtein
nextProtein, qui revendiquait en 2016 près de 30 kg de larves d'insectes produites quotidiennement à partir de 300 kg de fruits et légumes invendus, profitera de ce tour de table pour augmenter sa production en 2017. La startup, composée de 15 collaborateurs et dotée d'un site de production de 2 500 m2, vise ainsi entre cinq et dix tonnes de déchets organiques convertis en une tonne de protéine et d'huile d'ici la fin de l'année.
nextProtein en quelques chiffres
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