L'agence spécialisée dans les startups alimentaires DigitalFoodLab ainsi que ses partenaires Sopexa et Vitagora dévoilent une étude dédiée à la FoodTech. Contrairement à ce que laissaient penser les quelques désillusions sur le marché de la livraison, la FoodTech est encore un secteur innovant et les entrepreneurs continuent à y croire... tout comme les investisseurs.

La FoodTech est-elle un microcosme parisien ? Ce serait trop réducteur et masquerait les innovations portées en région par quelques dizaines de startups. Mais la dernière étude de DigitalFoodLab sur le secteur laisse penser qu'il reste encore trop concentré dans la capitale. Paris cristallise à elle seule 60% des 472 startups actives, deux tiers des levées de fonds et pas moins de 80% des montants levés ! Rhône-Alpes, le grand Ouest et les Hauts de France comptent également parmi les régions les plus dynamiques avec au moins une vingtaine de FoodTech.

D'autant que le secteur conserve le dynamisme de ces dernières années : le nombre de startups qu'il abrite a été multiplié par trois depuis 2014 et les montants levés sont en constante augmentation, d'année en année. DigitalFoodLab anticipe que quelque 150 millions d'euros auront été investis dans la FoodTech en 2017, soit onze millions supplémentaires par rapport à 2016. Rien d'anormal puisque le nombre d'opérations est lui aussi en augmentation, le ticket moyen restant "quasi stable".

Food

Un secteur qui gagne en maturité

"Le nombre de deals de plus d’un million d’euros connaît une forte croissance", souligne néanmoins l'agence, qui rappelle également que les premiers tours de table supérieurs à 20 millions d'euros que le secteur a connus en 2016 (Alkemics, Wynd) se sont confirmés en 2017 (Frichti). "Ces levées de fonds importantes suivent la tendance générale de l’écosystème startup français mais témoignent également d’une FoodTech de plus en plus mature avec des sociétés justifiant ces niveaux d’investissements", explique le DigitalFoodLab.

Et la tendance devrait s'accélérer dans les prochains mois car la France ne pèse aujourd'hui que 1 à 2% du marché FoodTech mondial, selon les calculs de l'agence. "Avec tous les atouts dont les startups françaises disposent de manière générale et dans ce domaine en particulier avec la culture gastronomique, les grandes entreprises de l’agro-alimentaire et de la distribution, cela représente un gigantesque potentiel, estime le DigitalFoodLab. Il existe une opportunité considérable à saisir en France pour la FoodTech. Si des leaders internationaux sont déjà en train de se dessiner, la France peut en faire partie."