Le mouvement initié par les startups françaises dédiées au vin ouvre ses frontières et a récemment intégré six jeunes pousses étrangères. Un élargissement qui leur permettra de peser collectivement pour convaincre les professionnels du secteur.
"Le vin est par définition un produit d’échanges, d’ouverture culturelle et d’harmonie entre les hommes. Il en va de même pour La WineTech." Vincent Chevrier, cofondateur et porte-parole du mouvement WineTech a testé et approuvé le pouvoir d'attraction du vin. Le mouvement qu'il a initié, qui regroupe les startups dédiées au vin, a récemment accueilli en son sein six entreprises étrangères.
SevenFifty (Etats-Unis), Wine-Searcher (Nouvelle-Zélande), BottleBooks et CoucouWines (Allemagne), Viinup (Suisse) et TradyWine (Royaume-Uni) ont fait sauter les frontières de la WineTech, orientant la stratégie de développement du mouvement vers l'international. "Notre but c’est de réunir des startups de toutes nationalités pour créer la première coordination mondiale des entreprises numériques du vin", appuie Arthur Tutin cofondateur du mouvement.
Certaines startups provenant de pays comme la Suisse, la Pologne ou la Russie, présentent un atout de taille pour la WineTech. Ces marchés, encore peu rôdés à la culture du vin, constituent des cibles de choix pour les startups issues de pays dont les marchés sont déjà arrivés à maturité.
Un système de parrainage
L'engouement se propage de manière organique grâce à un système de parrainage par des startups déjà membres du mouvement. Une vingtaine de jeunes pousses étrangères attendent d'être intégrées après avoir été recommandées. Elles doivent ensuite être approuvées par une dizaine de membres pour rejoindre effectivement la WineTech.
La WineTech a également mis en place un Club, dédié aux entreprises prometteuses mais qui ont besoin d'encore un peu de temps pour se développer. Une sorte d'antichambre du mouvement mais dont les membres bénéficient de la bienveillance, de l'aide et du réseau de la WineTech. C'est également sur cette bienveillance que compte la WineTech pour mettre sur pied son prochain projet: un Erasmus des startups. Un programme grâce auquel les membres pourraient rendre visite pour de courtes ou moyennes durées à d'autres membres dans des pays étrangers pour découvrir le marché et pourquoi pas y saisir des opportunités.
Le mouvement compte sur cette visibilité renforcée pour continuer son opération séduction auprès du grand public. Les startups membres, elles, espèrent qu'en s'unissant, elles parviendront à "convaincre les les acteurs professionnels de la filière de la pertinence de (leurs) solutions", explique Arthur Tutin. D'autant qu'un certain nombre des startups membres ont une activité orientée B2B : recrutement dans le secteur du vin (VineaJobs), recommandation ciblée (Vin.co) ou encore réseau social spécialisé (Winemak-in).