Créée en janvier 2016, Seed-Up est la première hacker-house française, située à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Il s'agit d'un lieu communautaire de vie et de travail autour de la technologie et l'innovation. Paul Poupet, CEO de la startup, a répondu aux questions de la rédaction.
Après avoir participé à plusieurs hackathons – compétition où des équipes s’improvisent autour d’une idée afin de la développer en 48h – Paul (Centrale/ESSEC), Robin (Ecole42/EPITA) et Benjamin (Centrale/ENSCI) prennent conscience de l’émulation qui pouvait naître d’un partage de connaissances hors des bancs de l’école. Paul a rencontré Robin lors d’un hackathon, puis Benjamin lors de ses études à Centrale. Il a su les convaincre de monter un premier projet, puis un mois plus tard ils avaient quatre projets, une grande maison et ils recrutaient des développeurs pour les accompagner dans cette aventure.
Quelle est votre solution ?
Seed-Up est une grande villa 3.0 où cohabitent développeurs, designers et business-développeurs qui travaillent à inventer le monde de demain. Avec un principe, il n’y a pas d’âge pour être doué et la plupart des compétences que l’on apprend s’acquièrent souvent en dehors de l’école. Plus qu’un simple espace de co-working, Seed-up est une communauté de dix passionnés de nouvelles technologies qui vivent ensemble et travaillent sur des projets communs.
Dans cette grande maison, 10 personnes partagent leur quotidien et leur projet, ils ont entre 18 et 25 ans et proviennent d’horizons totalement différents.
En se levant avec le chant des poules, la cohabitation crée un réel enthousiasme et bien souvent on trouve les grandes fenêtres du salon allumées à une heure où le voisinage dort depuis longtemps déjà.
Quel est votre business model ?
Nous répondons à des demandes externes sur des projets technologiques à forte valeur ajoutée afin de monter en compétence et de payer les différents développeurs. Notre mode de fonctionnement a séduit des entreprises comme Rad, Delta Conseil, Scilab ou encore Mydoctool. En parallèle, cela nous permet de financer nos propres projets entrepreneuriaux :
- Be the Sound : un service gratuit permettant de synchroniser et partager ses musiques (Prix Prix Centrale Numérique - Centrale Paris Janvier 2016)
- Hawker : une application donnant une voix naturelle aux articles de journaux (Prix Keep Calm and Startup - Avril 2016)
- Elo : un jeu vidéo éducatif pour les 3 à 8 ans
Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper ?
Lors de la présentation du prix BeTheFuture of Sound à la SATT Lutech, Paul avait été formé par les mentors de Tedx, il connaissait son pitch sur le bout des doigts et tout était parfait. En arrivant on a découvert qu’il y avait des brouilleurs WiFi et aucun réseau disponible. Le principe de notre application (et donc de la démonstration de celle-ci) reposait sur l’accès à internet. Pendant que Paul faisait son pitch à la maison de la radio, Robin et Benjamin essayaient de créer un réseau local improvisé pour tenter de faire une démonstration. Au lieu de synchroniser tous les téléphones du public, nous avons simplement présenté la synchronisation entre trois ordinateurs, mais cela a suffi à convaincre l’audience apparemment !
Quelle a été votre plus grosse galère ?
Nous avons 6 poules pondeuses qui fuient la maison toute la journée, et objectivement, c’est la plus grosse galère que nous ayons.
Une actualité particulière à mettre en avant ?
Présent en Amérique, le concept d’hacker-house n’existait pas réellement en France avant Seed-Up. C’est pour cela que nous avons besoin de faire comprendre qui nous sommes et ce que nous faisons. Autrement dit, nous nous penchons sur le lancement du concept de hacker-house, en mettant en avant le fait qu’une vie commune et des projets communs permettent une réelle efficacité: une nouvelle manière de vivre en entreprise.