Jean-Baptiste Rudelle lançait il y a peu son think tank d'entrepreneurs : le Galion Project. Pour offrir à 5 jeunes pousses leur droit d'entrée dans ce cercle très privé, l'équipe du Galion a créé le concours Galion Booster. A cette occasion, le fondateur de Criteo nous a reçu dans ses locaux parisiens pour nous livrer sa vision de l'entrepreneuriat, et plus important, de la transmission des savoirs entre entrepreneurs.
« Il faut cesser d’opposer modèle français et modèle américain, mais plutôt essayer de prendre le meilleur des deux. Et qui sait, un jour nous aurons, nous aussi, un Google français ? » L’année dernière, dans les dernières pages de son livre « On m’avait dit que c’était impossible », Jean-Baptiste Rudelle formulait un souhait sous des airs d’injonction. Un souhait auquel il travaille aujourd’hui à donner corps avec le Galion Project, un think tank d’entrepreneurs financé sur ses deniers. Avec Agathe Wautier, directrice générale du Galion Project, l’idole des jeunes pousses françaises travaille à faire circuler les savoirs pour doper la croissance des startups de la French Tech et leur éviter certaines étapes pénibles.
Culture collaborative et entraide
C’est donc une culture plus collaborative, plus américaine aussi, qui guide ce projet « né de la prise de conscience de certains entrepreneurs que notre expérience et nos connaissances pouvaient permettre à la nouvelle vague d’entrepreneurs d’aller plus vite, explique Jean-Baptiste Rudelle. Nous pouvons faire de nos entreprises des leaders mondiaux, mais cela demande le bon état d’esprit, la culture et les bons outils. Tout ça, c’est ce que nous transmettons à travers le Galion. »
"J’ai mis 15 ans à comprendre les ingrédients d’une startup. Pourquoi galérer pour galérer ? Pourquoi repartir de zéro quand nous sommes déjà passés par là ? Le partage et l’entraide sont clés pour accélérer"
Tout part d’une plateforme, sur laquelle les membres (au nombre de 120 pour le moment, répartis entre la France et les États-Unis), peuvent se connecter pour échanger librement. Des dîners se tiennent régulièrement de Paris à San Francisco et des Galion Breaks se tiennent 4 à 5 fois par an, et donnent naissance, à l’issue d’une semaine de kite-surf et d’émulation collective, à des livrables utilisables par tous les entrepreneurs. Le term-sheet idéal a ainsi vu le jour au mois de février, après que 50 entrepreneurs ont phosphoré sur le sujet. « Pour le term-sheet, il y avait une asymétrie évidente d’information entre les investisseurs et les entrepreneurs. Il fallait également casser cette suspicion naturelle des primo-entrepreneurs qui pensent que tout le monde est là pour les arnaquer. Cela a donné naissance à notre term-sheet, qui n’est pas biaisée, et qui est crédible. »
Galion Booster : le sésame du Galion Project pour 1 startuper
Pour faire partie du sérail Galion Project, les entrepreneurs ou ex-entrepreneurs de la Tech, doivent être cooptés par deux autres membres, mais doivent surtout avoir des envies d’ailleurs.
"En France, l’une des choses qui devient incontournable est la capacité à aller à l’international"
D’où l’importance que les membres envisagent ou soient même déjà présents sur d’autres territoires que notre douce France. Une autre voie s’ouvre cependant pour jeunes startupers grâce au Galion Booster. Ce concours, qui vise à accompagner les futurs champions du numérique dans leur phase de croissance, permettra à 1 jeune pousse de devenir membre du Galion Project etd'être invitée au prochain Galion break Jericoacoara au Brésil. Les quatre autres équipes sélectionnées bénéficieront d'une session de coaching par un membre du jury et par un professionnel de la communication.