" Les 1ers accélérateurs sont les écoles "
C'est Carlos Diaz, himself, serial entrepreneur français installé dans la Silicon Valley que les étudiants ont pu rencontrer à peine débarqués de l'avion. Leur présentant son dernier projet d'accélération de projets portés par des entrepreneurs de France ou d'ailleurs venus s'installer dans la Silicon Valley, Carlos Diaz a rappelé l'importance de l'accompagnement dans l'entrepreneuriat.
Les formations entrepreneuriales sont aujourd'hui les premiers accélérateurs de projets innovants
Carlos Diaz
Il en est persuadé, l'accompagnement est essentiel pour entreprendre. C'est pour cette raison qu'il a cofondé The Refiners aux côtés de Géraldine Le Meur. Si les entrepreneurs qu'il accueille sont de tous âges et tous horizons, les premières expériences entrepreneuriales se vivent de plus en plus avant même la fin des études. Si Stanford et Berkeley font figure de mastodontes par leur capacité à produire des entrepreneurs de renommée, Carlos Diaz a tenu à souligner le travail fait en France notamment par des programmes entrepreneuriaux en écoles de commerce françaises. "Les programmes entrepreneuriaux des écoles françaises comme HEC Entrepreneurs sont capables d'amener des projets partis de rien à maturation en l'espace de 8 mois", a-t-il déclaré.
Cette maturité, 12 startups d'HEC Entrepreneurs sélectionnées pour leur pertinence aux États-Unis, ont eu l'occasion d'en faire preuve devant des investisseurs et personnalités de la Valley. Partech, Silicon Bank, Business Angels, Sofinnova, ou encore The Refiners étaient représentés et tous ont apporté leurs enseignements précieux sur les qualités à démontrer pendant les premiers mois d'une startup.
Les 12 startups sélectionnées :
Gustave - Lâchez vos bagages. Profitez !
Citron - Trouver un lieu qui vous ressemble ou que vous soyez
Fresq - Interface collaborative pour simplifier la gestion de projets créatifs
Mandyo - Vos abonnements à portée de main
Projectiv - Revenue management pour les cinémas
La Bible en ses traditions - Une Bible digitalisée interactive commentée par 2000 ans de culture et par les interprétations des 3 monothéismes
Flanelle - Votre nouveau partenaire style
Destygo - Suggestions automatiques de week-ends à l'étranger
Share’Eat - Sortir entre ami ou développer son réseau pro? Avec Share'Eat mêlez l'utile à l'agréable
RoboAlto - Solutions robotisées pour le nettoyage de gratte-ciels
BestBefore - 1ère plateforme B2B de revente d'invendus alimentaires
Kinelive - L'assistant intelligent des kinés au quotidien
" Je regarde 3 choses: l'équipe, l'équipe, l'équipe "
C'est l'avis de Anne-Marie Roussel (Illuminate ventures), qui illustre qu'à ce stade l'équipe de cofondateurs est observée de très près. Peu importe finalement à un stade aval si le product-market fit n'est pas encore démontré, ou si le positionnement n'est pas du goût d'un jury d'investisseurs. Seule l'équipe importe, et sa capacité à exécuter intelligemment revêt de l'importance aux yeux des investisseurs, et qui entraîne leur confiance.
Autre aspect essentiel souligné par les investisseurs sur place : la complémentarité des cofondateurs. C'est justement l'une des forces d'une telle formation qui réunit des profils HEC, ingénieurs, mais également des juristes, Sciences Po, pharmaciens, psychologues, etc. Thomas Rabant (Limagrain), qui fait parti des personnalités qui accompagne les étudiants d'HEC dans cette expédition, explique avoir été "impressionné par le niveau de maitrise des sujets, la complémentarité des étudiants et la solidarité des étudiants".
"Vos sujets vous tiennent aux tripes"
Un autre aspect primordial de la confiance accordée à l'équipe à ce stade est la passion communiquée pendant le pitch quant à la problématique abordée. "La diversité des projets présentée est formidable et on sent systématiquement un attrait viscéral pour les enjeux de l'industrie et l'envie de changer les choses" appuie Bertrand Jacoberger (Solinest).
Malgré la diversité des problématiques abordées, tous les projets n'ont pas forcément leur place aux US. Particularité de la Silicon Valley qui tombe brutalement de la bouche d'un des investisseurs présents: "Ici on ne considère pas un marché de moins d'un miliard de dollars". Qu'à cela ne tienne, entrepreneurs passionnés !
Découvrez les autres particularités de la Silicon Valley dans le prochain article à paraître la semaine prochaine