Paris se hisse à la première marche du podium des villes d'Europe les plus dynamiques en termes d'entrepreneuriat féminin, mais reste à la onzième place du classement général.
La société Compass livre la troisième édition de son étude mondiale des écosystèmes startups. S'il y avait peu de mystère sur l'attribution de la première place, trustée par la Silicon Valley, la deuxième place en revanche revient à New York qui fait une entrée fracassante en reléguant Tel Aviv à la cinquième place. La troisième place, inchangée, est toujours attribuée à Los Angeles. Si côté européen Berlin fait un bond pour s'octroyer la neuvième position (elle était quinzième en 2012 lors du dernier classement), Paris elle reste égale à elle-même à la onzième place avec un écosystème évalué entre 9,9 et 12,1 milliards de dollars.
Mais qu'en est-il de l'égalité hommes-femmes sur ce secteur depuis longtemps décrié comme peu paritaire ? Sur ce sujet, c'est là encore la Silicon Valley, à égalité avec Chicago, qui s'en sort le mieux avec un, toutefois, faible taux de 29% d'employées. Première ville européenne en termes d'emploi féminin dans les startups, Berlin affiche quant à elle un score de 27%, laissant Paris derrière avec 24% alors que la moyenne sur le Vieux Continent s'établit à 22%. C'est aussi sur ce thème de l'emploi, et des "talents" que Paris affiche son point faible, puisque c'est l'indicateur qui tire la Ville Lumière vers le bas, et ce malgré la force de son tissu universitaire.
Paris, capitale européenne de l'entrepreneuriat féminin
La capitale française prend en revanche la première place européenne de l'entrepreneuriat féminin, et la sixième place mondiale avec 21% de femmes créatrices de startups, contre 17% en moyenne dans toute l'Europe. Laissant très loin derrière Berlin qui affiche un timide 9%, même score que Seattle, la ville des États-unis où l'on compte le moins de femmes entrepreneurs. Là aussi Chicago se trouve être la ville leader avec 30% de femmes entrepreneurs, au niveau quasi équivalent de Boston qui en revendique 29%. La Silicon Valley, plus en retard affiche elle un taux de 24%.
Si les scores paraissent faibles, l'entrepreneuriat féminin se porte pourtant bien mieux qu'en 2012 où, parmi le top 20 des écosystèmes mondiaux, seules 10% des startups avaient été créées par des femmes. Ce chiffre est aujourd'hui de 18%. Et puisqu'on ne naît pas entrepreneurE mais qu'on le devient (selon la formule de Paris Pionnières), pourquoi ne pas s'inspirer de ces 20 femmes qui font l'écosystème entrepreneurial français ?
À relire : [Infographie] Panorama de l’entrepreneuriat féminin et du profil des femmes entrepreneuses