Short Edition est une startup née ... d'un déjeuner familial du 14 juillet. Un oncle (48 ans, histoire et gestion, anciennement éditeur et internet) dit à sa sœur qu'il veut (re)créer une entreprise dans l'édition. La sœur (52 ans, ingénieur) dit qu'elle change de job après avoir dirigé pendant 8 ans une entreprise de e-learning. Le fils de la sœur (25 ans, X + UC San Diégo) qui est geek et data scientist, propose de donner un coup de main...[hr]
L'entreprise est créée 2 ans plus tard en 2011. Vite renforcée par une spécialiste du web marketing (35 ans) qui vient de revendre sa boite... et qui n'a pas peur des grandes familles ! Du côté financier, Short Edition organisera une seconde levée de fonds au cours du second semestre 2014.
Quel est votre constat de départ?
Les nouveaux écrans (smartphone et tablettes) et les nouveaux modes de vie appellent des nouveaux contenus et un nouveau format littéraire : la littérature courte, tout ce qui se lit en moins de 20 minutes. Pour lire, écouter, partager.
Quelle est votre solution?
Short Edition est l'éditeur communautaire de la littérature courte. Nous animons avec passion et humour la communauté des lecteurs et des auteurs qui osent aimer les histoires courtes. Pour sauver la lecture (et créer l'habitude de la lecture sur les petits écrans). Pour libérer les talents littéraires.
Et pour promouvoir le talent court... à travers le podcast. Nous lançons en janvier 14 les Podcasts du Court, avec Orange dans le cadre de la mise en place de la 4G.
Quel est votre business model?
Nous avons 3 circuits de distribution:
- B2B via l'intermédiation et la pub auprès d'une communauté très qualifiée (CSP+, + de 10 livres lus/an, 85% de smartphones, 65% de tablettes).
- B2B2C via la fourniture de contenus à des grands diffuseurs (hôtels, transport de voyageurs, gestion de l'attente clients)
- B2C via la vente d'eBooks, d'applications en formules premium, de quelques livres papiers vitrines.
Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper?
Quand le Président de Réseau Entreprendre France - dont Short Edition a été lauréate en 2011 - nous a dit à mon associé et moi, lors de notre première rencontre, que "le mieux pour créer sa boîte et pour réussir était d'être frère et sœur..."
Quelle a été votre plus grosse galère?
Convaincre les institutionnels que l'innovation d'usage est une vraie innovation... Dépasser la langue de bois qui valorise l'innovation d'usage dans le discours, beaucoup moins dans les faits.
Et... faire, dans le même temps, comprendre que sous l'innovation d'usage, il y a un socle technologique indispensable pour le moteur de croissance du crowd-editing (édition communautaire)... sur lequel nous travaillons avec 3 laboratoires (Grenoble 2, Lyon 1 et Paris 6).
Une actualité particulière à mettre en avant?
En décembre, l'application Short Edition a été Lauréate de la Fête Nationale des Services, dans la catégorie "Rapprocher les Français" aux côtés notamment de Blablacar. C'est une manifestation organisée par le Ministère du redressement productif (avec La Poste, GDF Suez, Accenture, EY, Acadomia...) pour valoriser les services qui simplifient et améliorent la vie des Français.
En terme de chiffre, Short Edition c'est maintenant 41 000 abonnés actifs, et 2 millions de lectures d’œuvre pour les 4 000 œuvres mises en ligne (parmi les 20 000 reçues), depuis la création. Un trafic en forte progression avec, aujourd'hui 40 à 50 œuvres reçues par jour (1 500 par mois) et 125 000 visites par mois.