L’IA générative réinvente la Silicon Valley : l’ère des “tiny teams” est lancée

Ouvrez grand les yeux : le dernier batch de Y Combinator (YC), l’accélérateur star des startups, dévoile une vague d’entreprises IA qui secoue San Francisco et dynamite les vieux schémas. Oubliez les levées de fonds pharaoniques et les bataillons d’ingénieurs : 80 % des startups de ce batch s’appuient sur des grands modèles de langage (LLM) pour bâtir leur empire. 2 exemples de la promotion : Pickle ou Rebolt repoussent les frontières en permettant d’assister à des réunions Zoom en pilote automatique ou en remplaçant les managers de restaurants. Mieux encore, un quart de ces startups génèrent déjà 95 % de leur code grâce à l’IA - alors que leurs équipes seraient tout à fait capable de l’écrire ligne par ligne mais cela leur permet de gagner des mois ! Le résultat est bluffant : des entreprises atteignent 10 millions de dollars de revenus annuels avec moins de dix employés, et la rentabilité en poche dès les premiers mois. Prenez Gamma, le “ChatGPT des présentations” : déjà profitable avec 50 millions d’utilisateurs, 28 collaborateurs, et des équipes qui utilisent 10 outils d’IA. Cursor, de son côté, flirte avec les 100 millions d’ARR en un an, propulsant sa valorisation à 10 milliards. Bolt, qui génère des sites web et applications en langage naturel, n’est pas en reste : 15 personnes, 20 millions d’ARR, 30 000 clients payants, et 25 000 nouvelles applications créées quotidiennement. L’IA générative et les LLM s’imposent comme l’infrastructure clé de demain : infiniment scalable, toujours plus abordable. Atteindre 1 million de chiffre d’affaires ? Cinq fois moins coûteux qu’avant l’ère de l’IA générative selon YC. Cette révolution dépasse de loin l’impact d’Uber ou d’Airbnb. Elle s’apparente plutôt à ce qu’AWS a fait pour l’hébergement web : une virtualisation, non plus des datacenters, mais du travail humain. Parti du code il y a un an, ce tsunami ne compte pas s’arrêter là et va s’attaquer à l’ensemble de l’économie. Sam Altman l’avait vu venir : la startup “one-person” à un milliard de dollars n’est plus une utopie, mais une échéance. Les États-Unis, avec leur marché XXL et leur obsession de la vitesse, tiennent une longueur d’avance. En France, GoJob fait figure de pionnier dans l’intérim, mais attendez-vous à une floraison imminente. Pour les entrepreneurs, le champ des possibles explose : lancer une boîte rentable et ultra-scalable, dopée par des agents conversationnels qui gèrent le code, le support, la prospection, et bien plus encore. On s’inquiétait pour eux en se demandant s’ils ne risquaient pas de se faire écraser par OpenAI à chaque sortie d’un nouveau modèle mais une nouvelle vague d’applications verticalisées construites sur les LLM émerge, grignotant des parts de marché avec une agilité redoutable dans des secteurs historiques comme les services. Ces “tiny teams”, boostées par l’IA ne se vantent plus des méga-levées de fonds ni de centaines de collaborateurs mais de faire le plus de chiffre d’affaires possible avec l’équipe la plus limitée possible. Les VC vont devoir repenser leur approche pour pouvoir y prendre part. Pour vous représenter la puissance de ce qui arrive, imaginez une DNVB (marques nées sur internet qui vendent leurs produits directement aux consommateurs comme Sézane ou Respire) libérée des contraintes physiques, avec une équipe de 100 personnes, payée en tokens, capable de scaler à l’infini, instantanément.