Au cours de l'été 2013, Global Approach Consulting et le Comité Richelieu (l'association des PME innovantes) ont mené une enquête auprès de plus de 4 000 entreprises d'innovation, dont 351 seulement ont répondu. L'objectif : cerner leur perception d'un an d'actions gouvernementales au service de l'innovation et de la croissance. Résultat de l'étude traité.[hr]
Le CIR : des avantages qui séduisent mais un manque de stabilité qui inquiète
Si le Crédit d'Impôt Recherche semble avoir été bien accueilli par les entrepreneurs - autant que les autres mesures menées par le gouvernement - leurs inquiétudes resteraient non moins réelles. Des craintes qui pointent sur la complexité, la multiplication, l'instabilité des dispositifs ou encore la lenteur de leur mise en application qui font écho aux nombreux mouvements des entrepreneurs.
Point sur quelques dispositifs mis en place :
- CIR : Le CIR remporterait une franche adhésion de la part des entrepreneurs interrogés puisque la quasi unanimité souhaiterait que le dispositif soit pérennisé et simplifié. Pourtant, 75% ont des inquiétudes sur la pérennité du dispositif et 87% ne croient pas en sa simplification.
- Crédit d'impôt innovation : Si 42% des entrepreneurs prévoient de l'utiliser, sa mise en place suscite des incertitudes et de réelles craintes de la pat des entrepreneurs.
"Au cours de l'enquête, les entrepreneurs ont souligné l'absolue nécessité du CIR pour la recherche privée et le reconnaissent comme un formidable levier pour financer leurs projets innovants. Or l'instabilité du dispositif génère un manque de clarté pour les PME qui n'ont pas les moyens humains de s'adapter en permanence à ses évolutions." souligne Claire Remy, directrice générale de Global Approach Consulting
Le choc de confiance n'a pas eu lieu
Les entrepreneurs semblent également avoir quelques doutes quant à la réelle efficacité des achats publics innovants qui prévoyaient de réaliser 2% des achats publics auprès de PME et ETI d'ici à 2020. Une mesure qui ne semble pas avoir de réels effets sur ces dernières. Un choc de confiance qui passe également par l'impression d'un resserrement des contrôles fiscaux sur les entreprises, souvent vus comme des "contrôles à charge" par les entrepreneurs interrogés.
Les entrepreneurs semblent continuer à vouloir plus de simplification et plus de stabilité vis-à-vis du gouvernement et des futures mesures. Le rapport, qui a pour ambition à devenir annuel, veut interpeller le gouvernement sur les sentiments et les revendications de la part des entrepreneurs (ndlr le rapport se basant sur le témoignage de 350 entrepreneurs), ainsi que la volonté de poursuivre l'effort des différents messages, qui ont pu être recensés cette année.