Paris, capitale mondiale du tourisme, a rassemblé en 2013 dans l’ensemble du Grand Paris quelques 46,8 millions de visiteurs. Si l’attractivité de la capitale française est bien connue dans le monde, Paris a depuis quelques années pris son envol numérique en soutenant très fortement la création d’entreprises innovantes. Une offre qui prend forme à travers plusieurs dispositifs, allant de l’accompagnement au financement. Retour sur ces dispositifs et sur ceux mis en place par sa sœur anglaise, Londres.
Sur le thème du financement, Paris se classe à la 3ème marche du podium des villes les plus attractives en terme de capitaux étrangers (selon l’étude Global Cities Investment Monitor 2014). A la fois terre de culture et d’innovation, Paris est donc perçu comme une région propice aux affaires économiques dans les domaines suivants : Tourisme, Design ou encore Culture. Autant de thèmes qui semblent s’adapter parfaitement au patrimoine et aux valeurs de cette terre culturelle, toujours prête à tester et expérimenter les dernières nouveautés autant que mettre en valeur son patrimoine historique.
Le sur-mesure et l’innovation ne se retrouvent pas uniquement dans le secteur de la mode. Il se traduit aussi sur le terrain numérique, actuellement cultivé par bon nombre d’experts français qui lancent une nouvelle « French Touch » reconnu par devers le monde et notamment visible dans des concours comme le CES où la France était la nation la plus représentée (et la plus primée) en Europe.
Ville d’excellence (et meilleure ville étudiante au monde) aussi dans le secteur éducatif pour la 3ème année consécutive selon le classement QS Top Universities, Paris continue de créer de plus en plus de valeurs et de concentrer de la matière grise sur son territoire afin de préparer l’avenir. Un investissement qui s’avère payant puisque les ingénieurs français sont aujourd’hui parmi les plus qualifiés de la Silicon Valley et se retrouvent souvent dans des startups montantes (comme chez Box, Docker, Startup Weekend, Eventbrite, etc.).
Parmi les grandes réussites du web français, Deezer, Dailymotion ou encore Criteo font figure de modèles de développement pour les entrepreneurs en devenir et montre la qualité de l’écosystème français.
A ce jour, les incubateurs privés et publics (NUMA, 104, Creatis ou Boucicaut) sont le reflet du dynamisme de la scène startup francilienne : au total 39 structures d’incubation sont au service des quelques 5000 startups parisiennes.
TechCity de Londres, un partenaire complémentaire
En 2013 s’est lancé le mouvement FrenchTech sous l’impulsion de Fleur Pellerin, actuellement Ministre de la Culture, repris depuis par Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique. Très vite comparée à TechCity UK, l’initiative lancée en 2010 outre-manche à Londres, la French Tech présente de nombreux points complémentaires avec son partenaire londonien.
Complémentaires plutôt que concurrents, ces deux écosystèmes ne cessent de viser le même but : accompagner la transformation numérique d’un territoire.
Côté français, la Ville de Paris et l’Etat français ont fait le choix du soutien aux programmes de Recherche et Développement, preuve aujourd’hui de l’excellence académique des diplômés français. Education, Formation et Recherche sont les valeurs défendues par les tricolores, tandis que l’Union Jack défend sa position de première place financière européenne. Une vision Business qui fait de la capitale de l’Angleterre, une terre propice au développement des startups FinTech.
Cette complémentarité se retrouve également dans le choix des modes de financement. Paris a de son côté opté pour un savant mélange d’aides publiques (à travers les actions de Bpifrance et de la Mairie de Paris) et de financement privé, quand Londres concentre 10 fois plus de business angels que Paris.
Paris et Londres apparaissent comme deux villes complémentaires qui tentent de remporter le titre de capitale européenne, au coude à coude avec Berlin. Et si dans les prochaines années nous assistions à un mariage de raison entre deux villes qui ne sont séparés aujourd’hui que par une station de metro et qui aurait tout à fusionner leurs écosystèmes et leurs atouts ?