Évoqué pour la première fois au début des années 90 par un ingénieur allemand, Reiner Pilz, l’upcycling fait de plus en plus parler de lui. Face à la surconsommation et à la quantité de vêtements jetés chaque année, la riposte s’engage. À 22 ans, Claudie Chevalier fait partie de cette génération d’entrepreneurs·euses qui veulent changer nos modes de consommation. Les bancs de l’ITEEM (département de Centrale Lille, co-dirigé par Skema Business School) à peine quittés, elle vient de lancer la Petite Boucle, une marque de coupe-vent fabriqués à partir de toiles de parapluie upcyclés.
Éviter la case incinération à des milliers de toiles de parapluie
Chaque année, plusieurs millions parapluies finiraient leur vie dans une poubelle en France selon la jeune entrepreneuse. Or, ces objets ne sont pas recyclables et doivent inévitablement être incinérés et enfouis. Sauf si on décide de leur donner une seconde vie en les transformant, par exemple, en coupe-vent. Pour y arriver, Claudie Chevalier a collecté une importante quantité de parapluies usagés et a noué un partenariat avec la maison Piganiol, une manufacture de parapluies à Aurillac. Grâce à celui-ci, elle pourra récupérer les restes de tissus des anciennes collections de la manufacture ainsi que les toiles des "parapluies suspendus" installés à Aurillac.
Une fois découpé, lavé et récupéré, le tissu sera utilisé pour confectionner deux modèles unisexes de coupe vent imaginés avec la créatrice Caroline Hardy. Le premier s’enfile par la tête, le second comme une veste. Tous les produits seront fabriqués à Calais, dans un atelier d'insertion professionnelle. Chaque vêtement sera unique au niveau des couleurs.
De nouvelles collections déjà en tête
Pour réussir à financer sa première collection, l’entrepreneuse a lancé une campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank. Les coupe-vents sont vendus entre 90 et 95 euros, ce qui fait tout de même un petit budget comparé à la concurrence. Un tiers de la somme récoltée permettra de fabriquer les coupe-vents, 21% seront réinvestis dans le développement des prochains produits et 15% seront dédiés à l'achat et au traitement de la matière première (démontage, lavage). En contrepartie, les participant·e·s pourront choisir d'acheter une casquette fabriquée à partir des chutes des coupe-vents, un tote bag, un coup-vent bien sûr ou encore une illustration de la graphiste Anaëlle Gougeon NAL.
Vous pouvez aussi aider l'entrepreneuse en déposant vos parapluies usagés dans les deux points de collecte lillois qu'elle possède : SlowMod et les Récoupettes.