Amazon en France, ce sont 23 sites : sept centres de distribution, quatre de tri, onze dédiés à la livraison du dernier kilomètre et un centre de logistique urbain. A Brétigny-sur-Orge, centre le plus avancé de France en matière technologique, des millions de colis transitent dans les 152 000 mètres carrés de l’entrepôt. La logistique est rodée : il faut moins de quatre heures aux marchandises pour être déballées, vérifiées et mises en stock. Mieux, entre la réception d’une commande et l’étiquette apposée sur le colis, signifiant qu’il est prêt à être envoyé au client, il faut compter… seulement 30 à 40 minutes.
Cette logistique sans faille est le cœur historique d’activité du géant. Mais pas question de se reposer sur ses lauriers. “On aime innover chez Amazon, confirme Ronan Bolé, président d’Amazon France Logistics. Pour être leader, il faut avoir de bonnes idées.” L’enjeu est donc double pour Amazon. Le groupe doit d’une part innover pour toujours améliorer sa qualité de service au consommateur mais il doit également faire preuve d’imagination pour être là où on ne l’attend pas forcément. Par exemple, à la pointe d’une logistique plus vertueuse pour la planète. Le groupe s’est par ailleurs engagé à la neutralité carbone d'ici 2040, soit dix ans avant la date programmée par l’Accord de Paris sur le climat.
“Sortir des systèmes habituels de pensée”
C’était donc tout l’enjeu du challenge visant à remettre le premier Amazon Innovation Award, créé par le géant logistique avec des écoles d’ingénieurs et de commerce partenaires. L’entreprise a noué des liens avec plusieurs établissements, notamment grâce au Amazon Campus Challenge, qui permet à des étudiants entrepreneurs de lancer leur boutique en ligne sur la marketplace du groupe. Il s’est donc naturellement tourné vers le monde étudiant pour encourager des jeunes à plancher sur la logistique de demain. “Qui est mieux placé que des étudiants, qui font partie d’une génération pour laquelle notre planète a pris une importance majeure, pour avoir des idées fraîches, sorties des systèmes habituels de pensée ?”, revendique Ronan Bolé, juré du concours Amazon Innovation Award.
L’objectif était clair : réduire les émissions carbone engendrées par les livraisons de colis. Dès l’automne, près de 60 groupes de travail de quatre écoles ont donc pris le sujet à bras le corps, aboutissant à la présentation d’autant de solutions potentielles. Coachés par leurs professeurs et supervisés par Ronan Bolé et Stéphane Taillée, directeur du site Amazon de Brétigny-sur-Orge et également juré du concours, les étudiants ont eu plusieurs mois pour affiner leurs propositions. Trois groupes ont finalement été choisis pour pitcher leur projet lors de la finale du prix, qui se déroulait jeudi 13 février à Brétigny-sur-Orge. Les étudiants de l’Ecole Centrale de Lyon, de l’Edhec Business School de Lille et du campus bordelais de ISLI-Kedge Business School se sont succédé pour présenter leurs propositions de valeur, radicalement différentes.
De l’énergie à la livraison collaborative
Les ingénieurs de l’Ecole Centrale ont choisi de plancher sur le volet énergétique de la livraison grâce à une flotte de véhicules à hydrogène. Mais comment s’assurer que l’énergie qui les alimenterait serait vraiment propre ? En faisant d’Amazon un producteur d’énergie. C’est un projet de grande envergure qu’ont imaginé les trois ingénieurs : des panneaux photovoltaïques ou des éoliennes fourniraient l’électricité nécessaire à l’électrolyse, procédé de décomposition des molécules d’eau qui produit l’hydrogène.
C’est aussi sur la question des véhicules de livraison que s’est concentrée l’équipe de l’ISLI-Kedge Business School. Les étudiants ont imaginé une solution originale pour réduire le nombre de camions de livraison sur les routes - et ainsi diminuer l’empreinte carbone du groupe : permettre aux salariés des centres de distribution de livrer des colis sur leurs trajets entre leur domicile et leur lieu de travail. Rien qu’à Brétigny, ce sont quelque 3000 personnes qui transitent chaque jour. Certaines à vélo ou en transports en commun mais une grande partie en voiture. Pourquoi alors ne pas profiter de ces trajets pour distribuer quelques colis et se voir récompensé grâce à un système de points octroyant des cadeaux ?
Les étudiants de l’Edhec Business School, eux, ont préféré se focaliser sur les colis eux-mêmes. En carton, ils sont donc recyclables mais cette étape produit elle-même beaucoup de carbone. Ils ont donc conçu un sac souple et design, que les consommateurs pourraient soit réutiliser pour leurs courses soit renvoyer à Amazon pour qu’il soit réutilisé par le géant pour d’autres livraisons. De quoi nourrir un cercle vertueux permettant, du côté du consommateur, de réduire le nombre de colis à jeter ; et du côté d’Amazon d’optimiser le volume et le poids de ses livraisons.
De grands projets pour une petite idée
Après plusieurs mois d’intense labeur et des délibérations animées, c’est finalement cette dernière solution qui l’a emportée. “Nous avons identifié un vrai problème, celui des colis qui s’entassent si, comme nous, on commande beaucoup en ligne, raconte Difei Guo, l’une des étudiantes du groupe gagnant. Et nous souhaitions mobiliser trois concepts : travailler sur le packaging, faire appel à l’économie circulaire et imaginer une solution qui puisse être mise en place rapidement.”
“Les meilleures idées ne sont pas forcément les plus compliquées", souligne Nicolas Meary, le maire de Brétigny, présent dans le jury. Un adage que les étudiants ont fait leur. “Un petit changement dans un grand groupe peut faire toute la différence”, veulent-ils croire. Ils ne croient pas si bien dire : cette victoire leur permet de gagner un voyage à Seattle, au siège d’Amazon, pour défendre leur idée auprès des dirigeants du groupe.
“Amazon est reconnu pour sa capacité à innover ; ce sont de petites choses, de petits progrès qui font les grandes avancées, confirme Ronan Bolé. Nous poussons au maximum les étudiants à passer rapidement de la phase de projet à l’application.” C’est pourquoi les étudiants de l’Ecole Centrale de Lyon mais aussi d’autres groupes de l’Edhec Business School auront l’occasion de continuer à plancher sur leur projet avec les équipes d’Amazon dédiées au développement durable.
Maddyness, partenaire média d’Amazon France.