"Tout le monde a envie de savoir comment sera le sport de demain", souligne le néo homme d'affaires de 36 ans, qui a mené ce projet parallèlement à ses activités de consultant à la télévision. Déjà bien engagé dans sa reconversion professionnelle, l'ancien demi de mêlée ou d'ouverture passe à la dimension supérieure avec cet événement où il espère plus de 10.000 visiteurs.
A la fois salon rassemblant une centaine d'exposants, lieu de débats et grande fête populaire autour du sport, Sport Unlimitech ouvre jeudi avec deux journées professionnelles, suivies d'une journée grand public. Tous les grands instituts français de recherche, de l'Inria à l'Inserm et au CEA ont répondu présents. Une pléiade de sportifs ou ex-sportifs ont annoncé leur venue: le nageur Yannick Agnel, la handballeuse Alexandra Lacrabère ou encore le footballeur Eric Abidal et, bien sûr, nombre de rugbymen, de Thierry Dusautoir à Yannick Nyanga.
De la performance au bien-être, du stade connecté aux équipements bardés de capteurs, de la nutrition à la santé, toutes les thématiques du sport de demain sont au menu des débats. Comme Michalak, d'autres champions en cours de reconversion présenteront des projets leur tenant à coeur: un dispositif d'électro-musculation pour le rugbyman Vincent Clerc, un jeu vidéo pour le conducteur de rallye Sébastien Loeb. L'escrimeur handisport Cyril Moret viendra lui porter les couleurs d'une startup oeuvrant dans le domaine du sport et du handicap.
Mois difficiles
Pour ceux qui le connaissent, cette reconversion de Frédéric Michalak en organisateur de salons est loin d'être une surprise. Avant même de rejoindre le LOU pour y finir sa carrière sportive, le joueur avait déjà posé de premiers jalons dans l'événementiel en investissant dans une petite société toulousaine, MyEvents Group. "On fait le même métier que GL Events", le géant de l'événementiel qui possède le LOU... "en plus petit", concède Frédéric Michalak, interrogé par l'AFP.
Sport Unlimitech a été "monté à quatre" avec son associé et ami d'enfance Nassim Arif et les responsables de la petite société de communication 3e heure. Mais il a bien fallu s'appuyer sur une plus grosse structure et c'est naturellement vers Olivier Ginon, le patron de GL Events, que les jeunes entrepreneurs se sont tournés. "Olivier Ginon a apporté son expérience. Il m'a laissé la possibilité
d'avancer avec mes idées, tout en mettant à disposition des ressources humaines", apprécie Michalak.
Le montage d'une opération aussi lourde n'a pas été de tout repos. "On a frappé à toutes les portes", souligne l'ex-rugbyman, se souvenant de "huit mois difficiles", mais vécus "à 200%": quand vous lancez quelque chose, il faut s'investir à fond".
Ce premier rendez-vous, que Michalak espère pérenniser sur une base annuelle, se tiendra entre le stade de Gerland, devenu la tanière du LOU Rugby, et le Palais des Sports qui lui fait face.
Le e-sport occupera une place importante dans l'événement. Le Palais des Sports y sera entièrement dévolu pendant la journée grand public. Frédéric Michalak espère en faire une grande fête populaire. "On est en mode entrepreneurs, mais on veut faire les choses en grand, tout en gardant à l'esprit l'exigence de rentabilité", résume l'ancien international, qui, au sein de l'encadrement du LOU, est notamment chargé... d'accompagner les joueurs dans la préparation de leur reconversion.