L'ex-Chauffeur privé, qui appartient désormais aux constructeurs automobiles allemands Daimler et BMW, est présent à Nice (depuis 2014) et à Lyon (depuis 2015). Antoine Lieutaud, responsable France, explique que la société s'y était implantée essentiellement pour répondre à la demande de sa clientèle d'affaires qui représente une part plus importante de ses revenus que chez son concurrent Uber. Mais, faute d'investissements marketing, sa part de marché y était tombé aux alentours de 4% à Lyon. Depuis le changement de nom, elle est remontée à 8%, comme à Nice, et le groupe se fixe pour objectif d'atteindre dans ces deux villes une part de marché similaire à celle dont il dispose en région parisienne, soit autour de 25%.
Cela passe par le recrutement de nouveaux chauffeurs. Leur nombre devrait passer à Lyon de 250 actuellement à 750 en fin d'année. Kapten espère les attirer en mettant en avant des commissions moindres
qu'Uber (20% du prix de la course contre 25%), la proportion plus importante de courses chères (liées à l'importante clientèle d'affaires) et le versement de bonus. Un chauffeur Kapten peut ainsi gagner 10 à 15% de plus qu'un chauffeur de la concurrence, a-t-il fait valoir.
Pour mener le combat contre le géant américain auprès des consommateurs, M. Lieutaud mise sur la qualité de service, la possibilité de réservation et l'existence d'un programme de fidélité. Le groupe Kapten, qui emploie quelque 300 personnes, est aussi présent au Portugal (Lisbonne et Porto), en Suisse (Genève et Lausanne) et en Grande-Bretagne (Londres). Son ambition est de couvrir 15 villes européennes d'ici 2020. Dans l'intervalle, le groupe veut faire passer le nombre de ses chauffeurs de 25.000 à 70.000 et celui de ses clients de 3 à 10 millions. En France, la prochaine ouverture devrait être celle de Lille, qui permet de faire jouer les synergies avec les implantations parisienne et londonienne, a précisé M. Lieutaud, qui a pour mission de multiplier par deux le chiffre d'affaires réalisé en France cette année.