Valoriser la Tunisie jeune, ambitieuse et créative. C’est l’objectif premier de Yosr Mhiri qui, à travers sa startup Azal, propose des sacs à dos faits à la main par des artisans tunisiens. Après avoir été diplômée de l’école d’ingénieur Supélec et fait ses armes dans le monde du conseil pendant trois ans, la désormais jeune entrepreneure qui voulait se tourner vers une activité plus artistique, plus créative, en a eu assez et a tout lâché pour rentrer se ressourcer dans son pays natal, la Tunisie. Confrontée à l’image populaire de destination " low cost " qui colle à son pays et à la quasi-absence de produits tunisiens de qualité en France, Yosr Mhiri s’est mis en tête de changer cet état de fait.
Un pack de rentrée offert à un élève pour chaque sac acheté
Pour mettre en exergue la mutation de son pays d’origine et la nouvelle génération qui en ressort, la fondatrice d’Azal s’est lancée dans la création d’une marque de maroquinerie éthique, durable et solidaire. Elle veut ainsi montrer qu’on peut opter pour des pièces authentiques, qui vont durer longtemps, tout en soutenant des projets humanitaires. En effet, si les jeunes Tunisiens affichent une volonté de réussir et une grande motivation, " leur évolution est limitée par les 100 000 abandons scolaires annuels, dont la majorité est due à un manque d’argent ", regrette l’entrepreneure. Pour apporter sa pierre à l’édifice de leur formation, la jeune pousse veut financer un pack de rentrée par élève en difficulté financière pour chaque sac acheté.
Pour lancer la production de sa première collection, appelée Zohra en référence à sa mère, conçue pour être une alternative aux sacs à dos " fonctionnels ", mais impersonnels, aux totes bags légers, mais qui font mal aux épaules, ou encore aux sacs des grandes enseignes " qui ne durent pas plus de quelques mois ", Yosr Mhiri a lancé une campagne de crowdfunding de 6500 euros sur Ulule. Un montant qui devrait lui permettre d’acheter les matières premières, de rémunérer le tisserand de soie et l’atelier de maroquinerie ainsi que financer les packs de rentrée des élèves d’école primaire pour la rentrée 2019.