C'est une tendance lourde : les startups liées aux ressources humaines foisonnent. Et elles sont dynamiques : en 2017, le secteur avait compté plus d'une cinquantaine de levées de fonds pour un total de plus de 365 millions d'euros. Petit à petit, la verticale se structure autour de quelques poids lourds, à l'instar de Klaxoon, qui a signé la plus importante opération financière du secteur l'an dernier, avec un tour de table de 42 millions d'euros.
Pour y voir plus clair dans cette galaxie de startups et scaleups en puissance, le startup studio Ünitee a réalisé une cartographie des startups françaises des RH. Le secteur se décline en trois pôles : le sourcing de talents, la qualification de ces talents et les outils et services destinés à manager les talents une fois en poste.
La première verticale est de loin la plus prisée des entrepreneurs avec près d'une centaine d'acteurs ! Près de la moitié d'entre eux se concentrent sur le recrutement de travailleurs temporaires ou freelances, à l'instar de Malt ou Crème de la Crème. Le recrutement traditionnel connaît lui aussi un engouement certain avec une quarantaine d'acteurs au compteur, tandis que les "facilitateurs de recrutement", plutôt concentrés sur des secteurs spécifiques, sont les moins nombreux.
À l'autre bout de la chaîne, les outils et services de management des talents se distinguent également, avec une soixantaine de représentants. Du bien-être au travail à la formation en passant par le recensement de compétences, les domaines d'intervention sont suffisamment nombreux pour que les entrepreneurs se saisissent de toutes les opportunités en la matière.
Au contraire, la qualification des talents - c'est-à-dire l'évaluation des compétences des candidats ou la vérification de leur CV - recense un nombre limité d'acteurs, à peine plus d'une trentaine. Mais le développement des outils utilisant l'intelligence artificielle pourrait bien changer la donne et faire croître davantage cette verticale.