Le Ticket Tour fait partie d’un programme de 6 mois d’accompagnement à l’entrepreneuriat : le Parcours Entrepreneur, et les quarante graines d’entrepreneurs ont été sélectionnés parmi plus de trois cents candidatures. Alors qu’ont-ils retenu de ces 10 jours, de ce voyage, de ces 3 nuits dans le bus, de ces 10 jours passés à vivre 24h sur 24 avec 57 autres acteurs de changement, avec plus de 100 mentors, 18 pionniers inspirants, 17 masterclass et 24h de mentoring ? Avec quoi repartent-ils vraiment de cette expérience ? Le plus simple, c’est de leur demander...
Astrid : les enfants avant tout !
Astrid a commencé sa vie professionnelle dans la vente avant de réaliser qu’elle ne pourrait pas avoir un métier qui ne fasse pas sens à ses yeux. Enfant de la campagne, elle a été très vite sensibilisée à la provenance de nos ingrédients. Elle a travaillé sur les marchés et dans la grande distribution, autant de prises de conscience sur l’ignorance généralisée de ce que nous mangeons. La solution pour elle ce sont les enfants : “les influenceurs d’aujourd’hui, et les consommateurs de demain”.
Alors à 26 ans elle quitte son job et postule pour le Parcours Entrepreneur afin de créer des modules pour les professeurs des écoles adaptés aux enfants pour les éduquer à l’alimentation durable de manière ludique et concrète. “Mon point faible c’était d’en rester à la théorie, aux idées, à l’envie. Avec le Tour je me suis dit : “Ok j’ai envie. Maintenant il faut que je passe à l’action. Ca m’a permis de faire un vrai travail sur moi, de connaître mes forces. De comprendre aussi qu’il y a des modèles économiques très hybrides : il n’y a pas une seule solution, on peut multiplier les canaux d’acquisition pour permettre à nos bénéficiaires d’accéder à notre solution. Il faut essayer ! Ce qui m’a rendue la plus fière c’est de faire partie d’une communauté : en voyant tous les entrepreneurs et leurs projets, je me suis dit “C’est bon on va changer le monde, on va réussir. Le Tour c’est un espoir pour le lendemain.”
Philippe : faire briller les régions françaises
Philippe lui est parisien, et pourtant c’est une synthèse de la France entière. Sa famille vient des quatre coins de l’Hexagone, et il a beaucoup traversé le pays avec ses parents. C’est là qu’il découvre la diversité et la spécificité de chacune de ces régions, ce qui lui donne l’envie d’agir pour garder cette richesse de différences culturelles, ces savoir-faire et modes de vie.
Son projet ? Une plateforme d’échanges gagnant-gagnant entre artisans et personnes qui sont en reconversion et sont curieux de découvrir un métier. “Je n’ai plus peur. Plus peur de me montrer, de parler de mon projet et de le porter : j’ai même pu pitcher devant 400 personnes à la soirée d’ouverture du Ticket Tour à Nantes, c’est une grande fierté ! Mais aussi plus peur d’aller sur le terrain, de tester. Le Tour a changé ma perception de l’échec : les galères font partie du processus du projet et aussi du processus de réussite. Alors ma prochaine étape c’est justement de tester ! Je lance un bêta-test auprès des artisans, puis je vais itérer. Je me lance !”
Marie : la guerrière de la réinsertion
Marie a de ces sourires qui vous font vous sentir bien, tout de suite. Et pourtant sa vie est loin d’avoir été toujours souriante. Migrante, elle a compris très vite la souffrance psychologique liée à l'exil : “Quitter sa famille, ses amis, ses habitudes, son pays est une douleur inexplicable.” Alors cette battante décide d’agir. “Mon but c’est de permettre aux migrants de se sentir "chez eux", de participer à leur inclusion en valorisant leurs talents. Je veux proposer un accompagnement de personnes migrantes pour les aider à s’insérer du marché de l’emploi.”
Mais avant de valoriser les talents des autres, Marie a dû accepter les siens... “J’avais des appréhensions par rapport à ma légitimité sur mon projet. Je savais qu’il fallait confronter mes idées, apprendre à me faire confiance. Mais je suis réservée donc ce n’était pas facile au début d’aller vers les autres. Pendant le Tour j’ai appris à dépasser ma zone de confort. Je me suis même habituée à aller vers les autres, à parler de mon projet et à le voir remis en question. J’ai été très fière d’avoir pu pouvoir pitcher mon projet devant des mentors : je suis même restée en contact avec certains d’entre eux pour avancer et qu’il soient de potentiels partenaires ! Les autres participants et les mentors m’ont fait comprendre que mon projet avait sa place, que je répondais à un vrai problème et que j’étais légitime pour le porter. Aujourd’hui je me sens vraiment en phase avec ce que je propose.”
Si vous voulez vous inspirer d’autres individus comme Astrid, Philippe ou Marie, qui ont aussi décidé de se retrousser les manches pour s’attaquer à des problèmes de société, suivez leurs aventures sur le site “La Route de l’Entrepreneuriat”. Vous y découvrirez également la méthodologie transmise durant les 6 mois d’accompagnement pour créer leur startup à impact !