Elles étaient les grandes stars de VivaTech l’an passé. Contre toute attente, les sœurs Williams, véritables légendes du tennis mondial, débarquaient en vedettes à l’un des plus grands évènement tech d’Europe. Sur la scène du Dôme de Paris, Serena et Venus Williams sont venues parler d’entrepreneuriat, d’inclusion et de diversité, et surtout de leur collaboration avec Shares, la plateforme d’investissement de Benjamin Chemla.
En effet, l’entrepreneur tricolore, connu notamment pour Stuart (livraison à la demande), a réalisé un très joli coup en 2022. Et pour cause, il est parvenu à convaincre les deux championnes de rejoindre son application à la croisée d’une plateforme de trading, d’un réseau social et d’un chat.
Non seulement, Serena et Venus Williams sont devenues des ambassadrices de Shares, mais aussi des actionnaires de la plateforme française. Cette dernière a su toucher les deux anciennes gloires du tennis (23 titres du Grand Chelem pour Serena et 7 pour Venus) avec son approche visant à démocratiser l’investissement auprès d’une population qui traditionnellement n’y avait pas accès, et notamment les femmes.
Sorare pour Serena, WeWard pour Venus
L’intérêt des sœurs Williams pour le monde des affaires n’est pas nouveau. Ce dernier a germé durant leur carrière sportive. Serena Williams avait ainsi fléché une partie de sa fortune vers le monde de l’investissement dès 2014 en lançant son fonds Serena Ventures. Cette structure avait pour principale vocation d’épauler les femmes et les profils sous-représentés dans l’entrepreneuriat. «J’ai appris que moins de 2 % de tout l'argent du capital-risque allait aux femmes. Et quand j’ai entendu cela pour la première fois, j’ai pensé que c’était une erreur», avait raconté sur TikTok l’ex-joueuse de tennis avant de venir à VivaTech. «J’ai donc su à ce moment-là je voulais créer un jour un fonds pour investir dans les femmes», avait-elle ajouté.
Cet engagement en faveur des femmes, Serena Williams l’a notamment appliqué en devenant début 2022 conseillère du conseil d’administration de Sorare, licorne française qui mêle fantasy football et blockchain. L’occasion pour la championne de tennis de participer à l’expansion des activités de la société vers les sports américains et féminins. A cette occasion, Serena Williams a également investi dans Sorare, entreprise qui était déjà soutenue par son mari Alexis Ohanian, co-créateur de Reddit.
De son côté, Venus Williams s’est davantage tournée vers la mode et le design. En effet, elle a sorti plusieurs collections de vêtements et lancé l’an passé Palazzo, un outil IA pour le design d’intérieur. Mais elle n’a hésité à suivre la sensibilité business de sa sœur pour s’engager à ses côtés dans Shares en 2022. Cette percée dans la French Tech a visiblement donné envie à l’aînée des sœurs Williams de s’engager encore davantage dans l’écosystème français, puisqu’elle vient d’investir dans WeWard, la startup qui développe une application pour récompenser la marche à pied. Elle en devient aussi ambassadrice à cette occasion. Pour la jeune pousse tricolore, c’est l’occasion de capitaliser sur la notoriété de l’Américaine pour accélérer son développement outre-Atlantique.
Un lien intime avec Paris
Voir les sœurs Williams autant à l’œuvre dans la French Tech n’est pas si étonnant, dans la mesure où elles ont noué une relation particulière avec Paris et la France au cours de leur carrière. En effet, elles ont notamment brillé à Roland-Garros, où elles ont remporté deux titres ensemble en double. Serena a également glané trois titres en simple, renforçant son amour pour la capitale française, où elle dispose d’un appartement depuis de nombreuses années.
Il n’est pas rare d’apercevoir aussi les sœurs Williams à des défilés de la Fashion Week à Paris. Peut-être seront-elles bientôt de passage à Station F ou un autre lieu symbolique de la French Tech pour témoigner de leur amour pour l’écosystème tech tricolore ? En tout cas, en tant que femmes d’affaires averties, il est fort probable de les voir investir à l’avenir dans d’autres pépites françaises, surtout si elles ont une appétence pour le marché américain.