De plus en plus de startups font appel à la dette pour se financer face à un robinet du capital-risque plus difficile à ouvrir. Parmi elles, la fintech Hero annonce avoir reçu un financement de 50 millions d’euros en dette auprès de Sienna Investment Managers. Cette opération intervient un peu moins de huit mois après un tour de table en equity de 11,3 millions d’euros. Lors de cette levée de fonds, le fonds d’investissement américain Valar Ventures et son investisseur historique, le fonds berlinois SquareOne, avaient soutenu la société.
Fondée en 2021 par Roland Jais-Nielsen, également à l’origine de Bling, une fintech de micro-crédit, la startup tricolore a vu le jour pour adresser les besoins de trésorerie des PME. Ainsi, elle propose une plateforme (Core Banking System) qui fait office de guichet unique pour fusionner les outils d’intégration des flux de trésorerie et les méthodes de paiement omnicanal en une seule plateforme numérique. Cette dernière intègre des solutions de financement à court terme, des paiements intégrés et des outils de gestion de trésorerie.
100 000 clients à l’horizon 2029
Avec son approche, Hero entend épauler les PME européennes alors qu’une sur quatre est confrontée à des tensions de trésorerie ou des délais de paiement trop longs qui entravent leur développement. Dans ce contexte, le dispositif de la fintech tricolore leur permet de bénéficier d’avances allant jusqu’à 100 000 euros. A ce jour, Hero assure avoir accompagné plus de 10 000 clients depuis sa création pour un montent de crédit dépassant les 200 millions d’euros.
La société compte s’appuyer sur les 50 millions d’euros collectés en dette pour élargir son offre de solutions de financement afin de toucher davantage de TPE et PME, de manière à les aider à sécuriser leur trésorerie. «Cette levée de dette confirme la solidité de notre modèle et la confiance accordée par un acteur institutionnel majeur. Elle nous permet d'accroître significativement notre capacité de financement pour accompagner encore plus d'entreprises clientes dans leur développement», indique Roland Jais-Nielsen, fondateur et CEO de Hero. L’été dernier, la fintech française assurait vouloir gagner du terrain à l’international pour passer de 10 000 à 100 000 clients d’ici à 2029. Elle s’en donne les moyens aujourd’hui alors qu’elle est confrontée à la concurrence d’acteurs comme Libeo et Defacto sur son champ d’action.