Répondre aux maux de la société tels que le stress, l’anxiété ou le manque de sommeil, grâce au safran. C’est ce qu’ont imaginé Nadir Tayach et Abderhaman Nour Ebad en créant la marque Naali, en 2020. « En France, les troubles de santé mentale sont les maladies du siècle. Et le safran est une épice qui a des vertus neuro-relaxantes. C’est aussi un anti-inflammatoire et un antioxydant. Une étude clinique estime d’ailleurs que ces effets sont comparables à ceux du Prozac mais sans les côtés indésirables », précise Nadir Tayach, qui s’approvisionne en Afghanistan, « primé pour produire le meilleur safran du monde. »
16 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025
Après près de trois ans de R&D - pour mettre notamment au point un procédé d’extraction moléculaire du safran - les deux entrepreneurs, qui se sont rencontrés sur les bancs d’une école d’ingénieur, ont mis au point une gamme de 12 compléments alimentaires. Leur produit phare : un anti-stress, mis sur le marché en 2022, dont la vente permet, en partie, de financer une école en Afghanistan, qui forme les femmes aux métiers du digital. « Abderhaman Nour Ebad est d’origine afghane et ne voit aucune amélioration dans son pays d’origine. Ce projet, c’est une porte d’entrée à l’employabilité des femmes et une lueur d’espoir pour la population. »
Depuis 2022, la société est passée de 4 à 30 salariés et a vu son chiffre d’affaires exploser, passant de 350 000 euros la première année à 1,6 millions d’euros en 2023. « En 2025, l’objectif est d’atteindre 16 millions d’euros », souligne Nadir Tayach, qui a déjà séduit 100 000 clients.
« Le jury s’est battu pour investir dans notre société »
Un succès qui leur a permis de remporter les faveurs du jury sur le plateau de « Qui veut être mon associé ? », diffusé ce mercredi soir. « Le jury s’est battu pour investir dans notre société », raconte Nadir Tayach. Les deux entrepreneurs, à la recherche de 200 000 euros pour 5 % de leur capital, ont d’abord créé la surprise grâce à la venue de Jean-Michel Aulas, déjà investisseur de la startup. Une arrivée qui a fini de convaincre les cinq membres du jury. Pour se démarquer, Anthony Bourbon a même proposé d’augmenter la valorisation de la startup en réduisant sa part à 4 % du capital. Une offre sur laquelle les autres business angels se sont alignés. Finalement, Nadir Tayach et Abderhaman Nour Ebad ont accepté les offres de leur investisseur historique, Jean-Michel Aulas, mais aussi de Jean-Michel Karame, « expert de la cosmétique » et de Kelly Massol, « qui connaissait déjà le produit. »
Naali, qui commercialise ses produits en ligne et via un réseau de 500 pharmacies envisage, grâce à ces fonds, d’augmenter sa présence dans les officines, en recrutant notamment des commerciaux. Mais également « de continuer les travaux de R&D » et de financer des études cliniques autour de la « safranothérapie. »