Fondée en 2022 par Maxime Legardez, Paul-Louis Caylar et Benjamin Chino, Maki a connu une croissance fulgurante en 2024 avec plus de 300% de progression. Et pour cause, avec sa proposition de valeur disruptive qui repose sur des agents IA capables d'automatiser jusqu'à 80% des processus de présélection et d'entretien, la startup s'est rapidement imposée auprès de grands groupes internationaux à l’instar d’H&M, BNP Paribas, PwC, Deloitte ou encore la FIFA. Personnalisables selon le branding du client et ses besoins spécifiques, ces agents- qui opèrent aussi bien par téléphone que sur une application mobile - permettent non seulement d'accélérer considérablement les délais de recrutement mais aussi de réduire le turnover.
"24/7 l’avatar va, s’appuyer sur la science psychométrique pour, pré sélectionner, sélectionner des candidats, tester des sets de compétences - l’empathie par exemple pour un vendeur en boutique, mais aussi la résilience, les capacités linguistiques, la capacité à résoudre des problème etc, le tout avec moins de biais qu’un humain sur les questions de genre, d’âge ou d’ethnicité, explique Maxime Legardez, cofondateur Maki avant de poursuivre, Pour des groupes comme H&M qui reçoit plus de 2 millions de CV par an, cela se traduit par une économie de 50 000 heures de travail sur la partie screening et entretien et de réduction par trois du délais de recrutement. Les métriques RH deviennent aujourd'hui des métriques business qui parlent au PDG, au directeur des opérations, au directeur technique, etc. Chez Maki, on ne vend pas du software, on vend des agents qui permettent aux boîtes une refonte de leur département talents pour plus de gains et de résultats.".
1 milliards de revenu annuel récurrent dans quelques années
Après une levée de fonds en seed à hauteur de 6 millions d'euros, Maki annonce une série A de 26 millions d'euros menée par Blossom Capital, avec la participation de DST Global et des investisseurs historiques Frst, GFC et Picus Capital. Cette levée intervient dans un contexte d'adoption accélérée de l'IA dans les processus RH, particulièrement aux États-Unis, marché sur lequel Maki concentre ses efforts avec déjà 30% de son activité.
"Le tour s'est bouclé en un mois", explique Maxime Legardez, PDG de Maki. "Ce qui a convaincu les investisseurs, notamment Blossom - qui a participé à l'avènement de deux licornes ces 24 derniers mois dont Pigment - c'est avant tout nos résultats de 2024, avec une croissance importante, des contrats à six chiffres sur plusieurs années et un retour sur investissement significatif pour nos clients. A cela s’ajoute notre approche innovante d’agents IA plutôt que de simples logiciels qui représente un potentiel énorme pour l'avenir des ressources humaines."
Cette vision ambitieuse ouvre des perspectives considérables pour Maki. Comme le précise le co-fondateur : "Si nous parvenons à concrétiser notre vision, le potentiel de devenir une entreprise générant un milliard de dollars de revenus récurrents annuels est tout à fait plausible."
L'année démarre donc sur les chapeaux de roues pour Maki qui prévoit notamment une accélération au niveau de la roadmap produit, du recrutement et de la commercialisation de ses agents. "D'ici à 2026, nous devrions recruter une soixantaine de nouveaux collaborateurs parmi lesquels un CTO, des ingénieurs produit, des ingénieurs en machine learning pour développer nos agents, mais aussi des data scientists pour entraîner ce set de données que composent ces dizaines voire centaines de millions de candidatures et qui nous permettra de customiser nos agents pour différents cas d'usage et de rester sur une croissance de 300% en 2025", explique le co-fondateur.