Le cabinet en ressources humaines Data Recrutement publie son étude Salaire 2025 Elle étudie près de 2000 salaires et avantages associés dans les startups et scaleups françaises.
Premier enseignement de taille : la moyenne des salaires déclarée est de 67 150 euros, en hausse de 6,5% par rapport à l'année dernière. Il s’agit bien entendu d'une moyenne, car tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, avec des écarts importants entre les fonctions, les secteurs, les formations, le management, la localisation mais aussi le nombre de salariés. Plus les effectifs sont importants, plus les salaires sont élevés.
Des écarts significatifs
Les fonctions sales tirent nettement leur épingle du jeu avec 19 % d'écart avec leurs collègues, quand les profils marketing & RH restent les moins bien rémunérés, avec 10 et 11 % de package moyen en moins. Il est à noter également qu’à séniorité égale, un manager ou un lead gagne 11,27 % de plus. « Une partie doit être liée à la rémunération du manager, une autre partie doit être liée au fait que les managers sont souvent des fast trackers, déjà un peu plus rapidement augmentés que la moyenne » analyse Thomas Bénard, CEO de Data Recrutement.
Du côté des secteurs, la DeepTech, la FinTech et la HealthTech forment le peloton de tête des startups et scaleups les plus rémunératrices, là où l’AgriTech, la FoodTech et la TravelTech semblent marquer le pas. Les salaires dépendent aussi de la localisation, parce qu’après une baisse constante depuis 4 ans de l’écart entre Paris et le reste de la France, il se creuse à nouveau avec 13,1 % de différence au lieu de 11,67 % l’année dernière. Les formations continuent aussi d'impacter les packages puisque par exemple un ingénieur issu de Polytechnique ou de CentraleSupelec est payé en moyenne 18 % de plus.
Des évolutions notables en termes d’avantages
L’étude permet aussi de mettre en lumière les évolutions en termes d’avantages au sein des startups et scaleups françaises. Si les RTT et les tickets restaurants restent une valeur sûre dans respectivement 76,69 % et 73,36 % des cas, la crèche apparaît être « le grand dépriorisé de la FrenchTech » selon Thomas Bénard avec seulement 6,26 % des salariés qui en bénéficient. À l'inverse, les bons de souscription de parts de créateur d'entreprise (BSPCE) connaissent une baisse notable de 13,82 % par rapport à l’année précédente pour ne concerner plus que 16,68 % des startups et scaleups. Selon Thomas Bénard, « avec la diminution des valorisations, l'outil a moins de sens pour attirer des collaborateurs qui peuvent moins facilement anticiper une plus value ».
Le présentiel revient aussi en force, passant de 1,66 à 2,5 jours par semaine cette année. Là encore, cette moyenne cache des disparités puisque 15 % des collaborateurs sont en full remote et à l’inverse 10 % des collaborateurs sont en présentiel intégral. Une tendance qui rend sceptique Thomas Bénard « les entreprises qui ciblent le full présentiel font un pari risqué selon moi : de limiter leur vivier à 10 % des candidats qui acceptent de venir au bureau tous les jours. Seront-ils vraiment gagnants ? ».