La startup H, un des fleurons français de l'IA générative annonce aujourd'hui qu'elle lance son premier outil baptisé "Runner H". Il s''agit d'un agent IA, basé sur le cloud et spécialisé sur le web conçu pour agir de manière autonome, en planifiant des actions et en prenant des décisions pour atteindre des objectifs spécifiques définis par l'utilisateur. Le but est de "permettre à tous de se recentrer sur l'essentiel, en automatisant les tâches ordinaires", explique Charles Kantor, le dirigeant de l'entreprise.

Plus précisément, "Runner H" permettra d'automatiser les processus de recrutement des entreprises. Via une seule instruction, il pourra publier les offres d'emploi, compiler les CV et envoyer des relances personnalisées. Il pourra aussi aider le secteur de l'e-commerce en réduisant les charges de maintenance. Il pourra enfin aider les mutuelles, les assurances et le secteur de la santé à mieux suivre les remboursements ou les réclamations de leurs clients.

Ce premier outil constitue le premier d'une longue série, annonce l'entreprise. L'entreprise précise que les développeurs peuvent déjà s'inscrire sur une liste d'attente pour accéder à la version bêta privée de "Runner H".

Des départs pendant l'été

H a été crée en mai par plusieurs anciens de Google Deepmind, la branche du géant américain spécialisée dans l'IA, avec une première levée de fonds de
220 millions de dollars (202,7 millions d'euros). Parmi ses investisseurs figurent Bernard Arnault et Xavier Niel, Amazon, l'ancien PDG de Google Eric Schmidt, le fonds Accel, Samsung et l'entrepreneur israélien d'origine russe Yuri Milner.

L'entreprise a connu des remous avec le départ cet été de trois de ses cofondateurs, sur un total de cinq, en raison de "désaccords opérationnels". ’L'annonce du départ des trois des cinq fondateurs de l'entreprise, Daan Wierstra et Julien Perolat, annoncée dans un post Linkedin, avait semé le doute sur les ambitions du projet ambitieux de la startup, dont les concurrents directs se nomment Open AI ou Mistral AI. Seuls Laurent Sifre, le directeur technique, et Charles Kantor sont restés à la barre de la startup. La société compte une quarantaine de salariés.