À mi-chemin entre le monde de la recherche et de l'industrie, les biotechs ont vocation à appliquer les connaissances pointues en biologie à une grande variété de domaines comme l'agriculture mais aussi la pharmaceutique. C'est sur ce dernier segment que Kurma Partners se positionne avec la volonté de financer l'innovation qui façonne l'industrie de la santé de demain. 

Fondé en 2009 à Paris, le fonds d'investissement soutient la croissance de biotechs depuis leur création par le biais de son véhicule Biofund. Face au succès des 3 premières versions, Kurma Partners lance Biofund IV avec l'objectif d'investir jusqu'à 250 millions d'euros d'ici 2025 dans 16 à 20 entreprises développant des solutions thérapeutiques innovantes. Le fonds adopte une stratégie risque-rendement équilibrée qui se traduit par l’investissement dans des startups en phase de démarrage mais aussi par la création ex-nihilo de nouvelles entreprises biotech.

Un premier closing à 140 millions d'euros

Depuis leurs bureaux à Paris et Munich, les équipes de Kurma ont tissé un solide réseau européen de connexions avec des instituts de recherche, des hôpitaux, des entrepreneurs, des acteurs industriels ainsi que d'autres investisseurs. « En jetant un pont entre le monde universitaire, l'industrie et les investisseurs, nous souhaitons avoir un impact positif sur l’écosystème européen de l’innovation et sur la santé humaine à l'échelle mondiale », précise Thierry Laugel, cofondateur et associé-gérant de Kurma Partners.

Les 3 premiers investissements réalisés dans le cadre de Biofund IV sont : SciRhom, startup spécialisée dans les maladies auto-immunes ; Memo Therapeutics, spécialisée dans l'immunité naturelle ; et Avidicure, spécialisée dans l'immunothérapie contre le cancer. Le premier closing a déjà atteint 140 millions d'euros grâce à la participation d’Eurazeo, actionnaire majoritaire de Kurma, de Bpifrance, qui avait déjà investi dans le précédent fonds, du laboratoire pharmaceutique australien CSL ainsi que d’autres investisseurs dont le nom reste confidentiel.

Cette confiance renouvelée de certains investisseurs est due au succès des véhicules Biofunds précédents. « J’ai créé avec Biofund III les sociétés Imcheck Therapeutics en 2018 et Emergence Therapeutics en 2021, décrit Daniel Olive, chef du laboratoire Immunité et cancer du CRCM, professeur d'immunologie et directeur des programmes de recherche en oncologie à l'université d'Aix-Marseille. De ces expériences, je peux affirmer que Kurma Partners a une capacité exceptionnelle à transformer une recherche scientifique prometteuse en succès industriel. »

Une « transformation de la science en produits commercialisables » 

Au total, Biofund III a permis la sortie de 3 entreprises de son portefeuille. L'acquisition pour près d'un milliard de dollars d'Amolyt Pharma, société spécialisée dans les maladies endocriniennes rares, par AstraZeneca. Puis celle d'Emergence Therapeutics, spécialisée dans les anticorps conjugués contre le cancer, par le groupe pharmaceutique Eli Lilly. Et enfin celle de Corlieve Therapeutics, spécialisée dans les épilepsies rares, par UniQure.

« Avec ses acquisitions récentes, Kurma Partners a une nouvelle fois démontré son expertise inégalée dans la transformation de la science en produits commercialisables, justifie Olivier Millet, Membre du Directoire et Managing Partner chez Eurazeo. Avec 4 milliards d'euros investis dans de multiples stratégies, l'engagement d'Eurazeo et sa mission en faveur du soutien à l'innovation dans le domaine de la santé - de la création au stade de la maturité - sont clairs. »

En parallèle des fonds successifs dédiés au financement des biotechs en amorçage (Biofunds I, II, III et IV), Kurma a aussi lancé d'autres véhicules pour soutenir plus particulièrement le développement de thérapies digitales, d’outils de diagnostic de pointe et d’objets médicaux intelligents et connectés (Kurma Diagnostics et Kurma Diganostics 2). Un autre fonds annoncé en 2022 se concentre également sur les phases plus avancées de développement des biotechs européennes (Kurma Growth Opportunities Fund).