Face à la révolution de l’industrie 4.0 qui entre dans une nouvelle dimension avec l’envol de l’IA générative, Inbolt se retrouve en première ligne pour accompagner les industriels dans leur transformation numérique. Pour passer un nouveau cap dans son développement, la startup annonce un tour de table en série A de 15 millions d’euros mené par Exor Ventures, le fonds de la holding de la famille Agnelli, actionnaire de référence de Ferrari et Stellantis.
Bpifrance et l’entrepreneur Yann Fleureau, fondateur de Cardiologs, ont également participé à l’opération, aux côtés des investisseurs historiques, l’Allemand MIG Capital, l’Américain SOSV et le Français BNP Paribas Développement. Ce tour de table porte à 20 millions d’euros le montant total levé par Inbolt depuis sa création.
Les États-Unis et le Japon dans le viseur
Fondée en 2019 par Albane Dersy, Rudy Cohen et Louis Dumas, un trio qui a commencé à plancher sur ce projet à l’université de Berkeley aux États-Unis, la société développe une solution de guidage robotique en temps réel par la vision 3D et l'intelligence artificielle. De cette manière, l’objectif est de permettre aux robots de s’adapter plus facilement à leur environnement pour rendre leur automatisation plus flexible, fiable et efficace. Baptisée «GuideNOW», cette technologie est capable de traiter de grandes quantités de données 3D pour adapter la trajectoire du robot en temps réel, y compris en cas d’imprévus. Cette approche a séduit de grands noms comme Stellantis, Ford et Whirlpool.
« L’ingéniosité de la solution d’Inbolt est de tirer parti de caméras 3D et d’IA pour donner des yeux et un cerveau à des bras robotisés autrement difficile à manipuler. Cette solution a deux avantages massifs comparé au reste du marché : permettre un déploiement en quelques heures et à moindre coûts tout en étant accessible même aux opérateurs les moins technophiles », observe Noam Ohana, Managing Director chez Exor Ventures. « Avec Inbolt, nous permettons à n’importe quel robot de prendre des décisions en temps réel et de s’adapter à tous types d’environnements, même les plus complexes. Face à une augmentation de 400 % des demandes sur les six derniers mois provenant de différentes géographies, il est stratégique pour nous de consolider notre présence en Europe tout en accélérant notre expansion aux États-Unis et au Japon », ajoute Rudy Cohen, cofondateur et CEO d’Inbolt.
Ainsi, la startup a d’ores et déjà éprouvé sa technologie sur des sites industriels en France, en Italie, en Pologne, en Hongrie et aux États-Unis, et entend s’appuyer sur sa série A pour gagner du terrain sur le marché américain et au Japon. Dans ce sens, Inbolt prévoit d’ouvrir un bureau sur chacun de ces deux marchés stratégiques et de tripler ses effectifs au cours des 18 prochains mois. Sa technologie pourrait notamment intéresser de gros acteurs industriels dans les domaines de l’automobile, de l’aéronautique ou encore de la logistique.