De l’idée initiale de chat médical née en 2020 à l’application May destinée aux parents et futurs parents, le concept s’est enrichi et devrait continuer grâce à la levée de fonds de sept millions d’euros annoncée par la startup. Après une première levée de 400 000 euros en 2020 et une seconde de trois millions d’euros en 2022 réalisée auprès de Racine², May s’entoure cette fois des fonds Eurazeo et Ring Capital, aux côtés d’Allianz France via son fonds InnovAllianz tandis que Racine² renforce son accompagnement.

« Nous profiterons du portefeuille client d’Eurazeo mais aussi de son expérience à accompagner des startups à l’international sans oublier de ses connaissances dans le champ de la santé et du B to C » souligne notamment Cécilia Creuzet, cofondatrice et CEO de May. Le fonds à impact Ring Capital rejoint quant à lui l’aventure d’une entreprise à mission, identifiée comme l’une des dix licornes potentielles par le Mouvement Impact France et la communauté Tech for Good France en collaboration avec le BCG. Depuis sa création, May estime en effet avoir permis l’économie de 500 000 euros en consultation ou à l’hôpital ainsi que près de trois millions d’euros en coûts indirects. « Selon la cour des comptes, 80 % des consultations pour les moins de six ans concernent de la bobologie. »

May, bientôt leader européen ?

May dispose d’un chat capable de mettre en relation des parents ou futurs parents avec un professionnel de santé, médecin, sage-femme ou infirmière puéricultrice. L’application s’appuie également sur des contenus réalisés par des professionnels et sur des outils de suivi de santé. Avec cette levée, May prévoit d’améliorer son produit. « Nous voulons travailler sur la fertilité, dès le désir d’enfant pour répondre aux demandes. En France, un couple sur sept rencontre des difficultés. »

L’enveloppe vise également à entamer une démarche à l’international. « Contrairement aux Etats-Unis, il n’y a pas de leader en Europe sur le sujet et donc une place à prendre. Nous sommes les plus avancés donc nous pensons pouvoir prendre cette place. » May prévoit de débuter par l’Espagne et le Royaume-Uni en prenant en compte la culture et le système de santé de chacun. « Au Royaume-Uni, il n’y a pas de suivi de la grossesse comme en France. C’est moins médicalisé et on voit moins de prévention. » Quand elle aura confirmé l’intérêt pour son service depuis la France, May espère installer des filiales dans différents pays.

Des chiffres en pleine croissance

En complément, la startup consacrera une partie de sa levée au marketing et à la communication afin d’accroitre ses parts de marché en France en touchant plus de parents. Déjà 400 000 parents ont eu recours à l’application depuis 2020 tandis qu’elle se prévaut de 80 000 utilisateurs actifs chaque mois. « Les utilisateurs passent en moyenne 100 minutes par semaine sur l’application mobile et 40 % de nos utilisateurs mensuels se connectent chaque jour. » Pour accompagner ses projets, May prévoit de recruter une dizaine de personnes en 2024 et le double en 2025.