Créé en 2017, World House Capital est une banque d’affaires et un gérant d’actifs alternatifs. « L’idée est d’accompagner les entrepreneurs de toutes tailles et de tous secteurs dans leurs différents enjeux financiers et face aux situations plus spécifiques », introduit Thomas Bayart, le fondateur de World House Capital. 

World House Capital investit également dans plusieurs classes d’actifs, et notamment dans le non coté en amorçage. Thomas Bayart compte à ce jour onze startups en portefeuille, dans des secteurs variés, et prévoit, sous peu, un douzième investissement.

L’ambition de créer un Blackstone à la française

La société accompagne les entreprises sur des sujets comme des opérations de M&A ou des levées, mais aussi sur des volets plus spécifiques. « Mon ambition était de créer un Blackstone à la française. Une sorte d’écosystème de sociétés auquel je pouvais, en plus des services classiques, apporter mon expertise issue du monde des opérations via la tech », partage Thomas Bayart. 

Cet ancien entrepreneur de la tech, et notamment de la cyber, est aussi capable d’accompagner les startups sur le plan opérationnel au travers de la transformation digitale. Il offre également un accompagnement sur des sujets comme la gestion de crise, le retournement d’entreprise ou la gestion des relations entre les startups et les grands groupes. 

World House investit aussi en propre. « Je ne travaille pas pour l’instant avec l’argent de tiers », commente Thomas Bayart. Il investit sur trois thématiques : l’immobilier US, à travers une filiale dédiée, les marchés côtés internationaux, et le private equity. Il prévoit prochainement l’ouverture d’une filiale en Arabie Saoudite, principalement pour investir au Moyen-Orient et en zone APAC sur les marchés cotés pour commencer.

Des tickets entre 10 000 et 20 000 euros en amorçage

Sur le non côté, il intervient majoritairement en pré-seed et en seed, avec des tickets allant de 10 000 à 20 000 euros. Il se concentre sur la France, la Suisse et les US et s’intéresse à plusieurs thématiques. « Je fais principalement du logiciel B2B, mais j’investis aussi dans la cybersécurité, les fintechs, le luxe ou encore la restauration », partage Thomas Bayart. En ce moment, il regarde en particulier les fintechs, notamment sur les sujets néobanques, gestion d’actifs ou gestion des risques, et le software B2B, avec le quantique et la cyber.

« Les thématiques sont variées, ce que je recherche avant tout ce sont des facteurs différenciants comme la qualité de l’équipe fondatrice », ajoute-t-il. Il cite notamment l’exemple de Knock Knock, une startup cyber qui réinvente le test d’intrusion. « Le CTO comme le CEO ne sont pas issus du monde de la cyber », avance Thomas Bayart. « Je cherche des business compréhensibles qui peuvent faire preuve d’une certaine résilience », ajoute-t-il.

En 2024, World House Capital a pris cinq nouvelles participations, dont Uplaw, une plateforme collaborative permettant de simplifier la gestion des tables de capitalisation, et Art Consortium, une startup qui applique les principes de la nu-propriété et de l’usufruit aux œuvres d’art. « Je fonctionne à l’opportunité avec une logique de construction de portefeuille, mais sans contrainte de temps pour le construire », souligne Thomas Bayart

Son dealflow est principalement issu de réseaux de business angels tels que Angelsquare, Supercapital, Side Angels et French Founders. Ensuite, l’accompagnement se fait à la demande pour les startups. « Certains entrepreneurs n’ont pas forcément de besoins, d’autres en ont beaucoup plus. Certains auront besoin d’aide au niveau de la structuration de la société, d’autres sur des sujets beaucoup plus opérationnels et d’autres encore sur le sujet de la relation avec les investisseurs », détaille-t-il.