La ville de Dubaï a pour ambition de doubler son PIB au cours de la prochaine décennie et faire émerger 30 nouvelles licornes sur cette même période. Pour atteindre les objectifs de cet agenda économique, dénommé Dubai Economic Agenda 2033 (D33), l’émirat mise sur des investissements stratégiques dans plusieurs secteurs clefs tels que la logistique, l’industrie, la finance et le tourisme. Le point commun à ces investissements ? Donner la priorité à la technologie et ses innovations, qui sont les principaux moteurs de cette transformation économique.

Les entrepreneurs présents sur le stand de Dubaï à VivaTech venaient des cinq continents, à l’image de leurs pairs implantés à Dubaï. « La diversité de Dubaï est souvent sous-estimée », souligne Cesar Zurita, Chief Business Officer de Turpal. Cette startup B2B basée à Dubaï permet aux entreprises de voyage (agences, tours operators, hôtels, etc.) de proposer à leurs clients des visites et activités de manière évolutive grâce à l’IA.« C’est une ville très cosmopolite avec une population originaire des quatre coins du monde » précise-t-il. Dubaï offre à ce natif du Mexique un équilibre parfait entre opportunités d'affaires et qualité de vie familiale et culturelle au sein d'une métropole moderne et sûre.

Des propos par ailleurs confirmés par Kathy Johnston, Chief Chocolate Officer de Mirzam Chocolate, artisan chocolatier établi à Dubaï. Originaire de Nouvelle-Zélande, cette passionnée de chocolat considère l’émirat comme un lieu d'ouverture sur le monde, rassemblant des individus de tous horizons et parcours, propice aux collaborations et idéal pour concrétiser les projets d’entreprise. « Si créer votre entreprise à Dubaï vous intéresse, le mieux est d’y passer un peu de temps pour saisir toute la dynamique économique de la ville, ce marché aux potentiels multiples et aux opportunités sans nulles autres pareilles ».

Une ville attractive pour les entrepreneurs du monde entier

En effet, Dubaï s’est donné pour objectif de devenir un centre mondial pour les affaires, les investissements et le tourisme. Cette vision est soutenue par des stimulateurs de l'écosystème économique tels que la DIEZ (Dubai Integrated Economic Zones Authority), qui supervise et réglemente plusieurs zones franches à Dubaï. Parmi celles-ci, on trouve la Dubaï Silicon Oasis, la plus grande technopole du Moyen-Orient ; la Dubai Airport Freezone, dédiée aux recherches high-tech ; ou encore Dubai CommerCity, la première zone franche dédiée exclusivement au e-commerce dans la région du Moyen-Orient, de l'Afrique et de l'Asie du Sud (MEASA).

La DIEZ par exemple, s’appuie notamment sur Oraseya Capital, un fonds de capital-risque de 136 millions de dollars US destiné à soutenir les startups du stade de pré-amorçage jusqu'au financement de série B. Présent à VivaTech, Julien Plouzeau, Senior Partner du fonds et expatrié français de longue date à Dubaï, souligne la proactivité du gouvernement dans la mise en place de structures de soutien pour les entrepreneurs : « C’est un environnement qui évolue très vite, et les initiatives gouvernementales garantissent une infrastructure parfaitement adaptée aux besoins des entrepreneurs. Nous consacrons beaucoup de temps à dialoguer avec les fondateurs pour comprendre leurs besoins et mettre en œuvre rapidement les solutions de financement appropriées. »

En outre, la position géographique de l’émirat constitue un argument stratégique d’attractivité pour les entrepreneurs cherchant à se développer au-delà des frontières de la cité dubaïote, comme le souligne Julien Plouzeau : « Dubaï est au carrefour de l'Est et de l'Ouest, une porte d’entrée vers les marchés d’Afrique et d’Asie du Sud-Est et à près de trois milliards de personnes. Entreprendre ou investir à Dubaï, c’est accéder à une région beaucoup plus vaste. »

Aussi, Dubaï a été classé comme l'écosystème de capital-risque à la croissance la plus rapide au monde. Une évidence pour l’écosystème local car cet environnement dynamique attire des entrepreneurs et des fonds d'investissement qui, en retour, nourrissent et renforcent son attractivité. Nader Al Bastaki, Managing Director du Dubaï Future District Fund, est à la tête d’un fonds evergreen créé par Son Altesse le Cheikh Mohammed Bin Rachid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des Émirats arabes unis et dirigeant de Dubaï, doté d'un milliard d'AED (272,2 millions de dollars) pour investir dans 500 entreprises et stimuler l'économie.

Il met en lumière cet effet vertueux et explique les choix stratégiques du fonds : « Nous recherchons des entreprises ou des personnes prêtes à porter toujours plus haut l’écosystème entrepreneurial de Dubaï grâce à l’innovation et à des solutions qui améliorent la ville. Nous ne sommes pas seulement des investisseurs, nous sommes également des acteurs de l’optimisation continue de l’ensemble de l’écosystème », précise-t-il. « A titre d’exemple, on peut citer des initiatives comme le programme Dubaï Future District Fund Venture Fellows qui permet aux Émiratis d'acquérir les connaissances et les compétences pratiques nécessaires pour devenir des investisseurs tout en créant un cercle vertueux d’attractivité économique et de développement. »