Après la Belgique et les Hauts-de-France, le Fundtruck de Maddyness a fait escale en Bretagne en ce début de mois de juillet. A bord de notre camion qui doit sillonner cette année une trentaine de villes, ce sont dix entrepreneurs bretons qui ont présenté leur projet devant un panel d’experts locaux, dans l’espoir de décrocher un ticket pour la grande finale qui aura lieu à Paris en décembre prochain. L’enjeu est de taille : une dotation à hauteur de 300 000 euros et une belle visibilité pour servir de tremplin au grand vainqueur.
A l’heure où il est plus difficile pour les startups de lever des fonds, notamment lorsqu’elles n’en sont encore qu’aux tous premiers stades de leur développement, ce coup de pouce peut radicalement changer la trajectoire des jeunes pousses qui prennent part à ce concours de startups itinérant unique en son genre. Lancé en 2015 par la plateforme de financement participatif Sowefund, qui reste partenaire de cette édition 2024, le Fundtruck a vocation à faire rayonner les jeunes entreprises les plus innovantes de tous les territoires. Une mission qui semble encore plus cruciale dans un contexte actuel rempli d’incertitudes économiques et politiques.
3 jours en Bretagne en marge de Startup on the Beach
En Bretagne, ce sont deux places pour la finale de cette édition 2024 qui étaient en jeu. Dans ce cadre, notre Fundtruck a d’abord pris la direction de Saint-Malo pour une première étape en partenariat avec la French Tech Rennes Saint-Malo. A deux pas des célèbres remparts de la cité corsaire, cinq premiers entrepreneurs sont montés au créneau pour défendre leur projet respectif (PackGy, Flycopter, MindMetrics, Emova et Phoner) dans un cadre idyllique, face à la mer.
Trois minutes de pitch et cinq minutes de questions-réponses avec le jury, soit huit minutes au total, c’est le temps dont ils disposaient pour tirer leur épingle du jeu. Et à l’issue de cette session dans la cité malouine, ce sont Gaël Seydoux, avec sa solution d’essayage virtuel Emova, et Adelin Revault, avec Phoner, spécialiste du reconditionnement, de la vente et de la réparation de smartphones, qui ont su convaincre le jury de les envoyer à la finale régionale à Perros-Guirec.
Mais avant de se rendre dans ce joyau de la Côte de granit rose, l’équipe de Maddyness est restée une journée de plus à Saint-Malo pour prendre part à l’événement Startup on the Beach. Avant de souffler quelques semaines cet été, il s’agit du dernier grand rendez-vous de la saison pour les acteurs de la tech bretonne. Et c’est surtout l’occasion pour des startups locales de pitcher devant une vingtaine d’investisseurs de tous horizons (business angels, fonds d’investissement, banques…), avant de pouvoir éventuellement s’entretenir avec certains en tête-en-tête pour décrocher un deal. Finalement, ce n’est que le prolongement de la démarche initiée par le Fundtruck.
Double victoire en quelques heures pour Marguerite & Cie
Après cette parenthèse à Saint-Malo, le Fundtruck a repris la route pour se rendre sur la plage de Trestraou, à Perros-Guirec. Dans un cadre encore une fois majestueux, au bord de l’eau, cinq nouvelles startups (Neptune Elements, Art Studio, Seelab, Marguerite & Cie et Anenom) étaient en compétition lors de cette étape en partenariat avec la French Tech Brest Bretagne Ouest. Et ce sont Cécile Bury, avec Neptune Elements, société qui démocratise les algues dans l’alimentation, ainsi que Gaële Le Noane, avec Marguerite & Cie, distributeur de protections périodiques, qui ont décroché les deux derniers tickets pour la finale régionale quelques heures plus tard.
Toujours à Perros-Guirec, celle-ci a couronné Gaële Le Noane (Marguerite & Cie) et Adelin Revault (Phoner), qui pourront donc prétendre à la victoire finale à Paris en décembre prochain. Les deux gagnants étaient évidemment ravis après leur prestation victorieuse. «C’était un peu une première pour nous, nous avions assez peu fait de concours quand nous avons avons démarré Phoner. Le format pour pitcher est génial, c’est assez rythmé et on a la chance d’avoir un public sympa qui pose des questions très pertinentes», se réjouit Adelin Revault, co-fondateur de Phoner. Même son de cloche du côté de Gaële Le Noane, fondatrice de Marguerite & Cie : «Je suis super contente ! Il y avait beaucoup de bienveillance et être proche des membres du jury, ça change tout ! C’était une expérience assez fun.»
Direction Bourgogne-Franche-Comté en septembre
Désormais, les lauréats de cette étape bretonne ont quelques mois pour affiner leur pitch avant la grande finale. Et pour remporter la victoire, chacun a sa technique. «Je pense que je vais travailler différemment mon pitch. Il faut trouver un truc un peu marrant pour marquer les esprits, peut-être avec un produit physique comme une carte SIM par exemple. J’ai quelques idées en tête», confie Adelin Revault.
Quant à Gaële Le Noane, elle préfère conserver une recette qui a déjà fait ses preuves. «Je ne changerai pas grand chose dans mon pitch, mais il y aura sûrement plein de nouvelles choses à annoncer d’ici décembre. Au début, je pitchais vraiment sur le produit. Maintenant, le fait de raconter mon histoire me semble plus pertinent. Comme ce sont des entrepreneurs dans le jury la plupart du temps, ils sont plus réceptifs à mon histoire. Humaniser le pitch, c’est un peu le secret pour qu’il soit efficace», explique-t-elle.
Après cette étape en Bretagne, le Fundtruck va prendre quelques semaines de vacances avant de repartir sur les routes de France et de Navarre. Prochaines destinations : Bourgogne-Franche-Comté, la Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d'Azur Région de France.
Rendez-vous en septembre pour découvrir les lauréats de ces trois étapes !