Alexandre Mars ne relâche pas ses efforts pour œuvre en faveur du bien commun et de la planète. Nouvelle illustration en ce mois de mai avec le lancement de blisce/climate, un véhicule d’investissement dédié aux technologies de décarbonation.

Celui-ci doit atteindre une taille finale de 150 millions d’euros pour adresser les secteurs les plus émetteurs en carbone, à savoir l’industrie et les matériaux, l'alimentation et l'agriculture, la construction, la mobilité et l'énergie. Dans ce cadre, ce nouveau fonds déployé par blisce/, la société d’investissement d’Alexandre Mars, prévoit de prendre part à des tours de table en série A ou B aussi bien en Europe de l’Ouest qu’aux États-Unis, deux régions où l'entrepreneur et philanthrope français est particulièrement actif.

Et pour cause, blisce/ étant basé à New York et à Paris, le fonds a développé une connaissance très fine de l'investissement responsable des deux côtés de l'Atlantique. Néanmoins, Alexandre Mars a pris le temps pour mettre sur pied cette nouvelle initiative. «Il y a un an, nous avons commencé à réfléchir à ce programme. Et l’un des sujets climatiques essentiels qui s’est imposé, c’est celui de la décarbonation. Il était important d’y passer du temps en amont pour identifier les besoins et trouver les bonnes personnes afin d’adresser correctement ce sujet», explique-t-il à Maddyness.

«Les climatetechs sont à un tournant décisif»

A partir de cette réflexion, ce sont deux noms qui se sont imposés pour piloter cette nouvelle initiative. Ainsi, l’entrepreneur chevronné, également fondateur de l’Epic Foundation, a notamment choisi de s’appuyer sur Lucie Basch, qui a largement contribué au développement de l’application de lutte contre le gaspillage alimentaire Too Good To Go en France et bien au-delà, dans laquelle blisce/ a d’ailleurs investie. Elle officiera en tant que Venture Partner dans ce nouveau fonds d’investissement. «J’ai commencé à travailler avec Lucie il y a 5 ans au travers de Too Good To Go. Nous avons appris à collaborer ensemble. Je l’ai vue dans le dur, régler des problèmes, être engagée… Il y a 12 mois, on s’est dit qu’il y avait une volonté commune de travailler ensemble et nous étions alignés sur le fait d’utiliser la finance comme un effet de levier pour diriger notre curseur vers la bonne direction», raconte Alexandre Mars.

Outre Lucie Basch, il s’est également attaché les services de Pierre-Édouard Berion, un ancien de Raise et d’Eurazeo. Ce dernier exercera les fonctions de Partner au sein de blisce/ climate. «Les climatetechs sont à un tournant décisif, portées par une maturité technologique et des entrepreneurs de grande qualité ; l’ensemble représentant une véritable opportunité générationnelle», se réjouit Pierre-Édouard Berion. Le timing semble d’autant plus propice pour une nouvelle structure d’investissement de ce type dans la mesure où les startups qui œuvrent en faveur de la transition écologique ont actuellement le vent en poupe dans la French Tech. C’est même l’un des rares secteurs qui tirent son épingle du jeu en pleine crise de financement dans la tech, en dehors de l’IA générative.

Avec ce nouveau fonds, blisce/ entend renforcer son positionnement en matière de finance responsable. Dans ce sens, la société d’investissement d’Alexandre Mars avait déjà dégainé l’an passé un véhicule d’investissement de 225 millions d’euros centré sur les habitudes responsables de consommation. En parallèle, l’entrepreneur et philanthrope avait déployé Infinite, une «EdTech sociale» qui propose une solution de financement à destination des étudiants issus de milieux défavorisés. «Il est important pour nous de développer des stratégies en phase avec ce que demande l’écosystème. Il faut essayer de trouver un alignement», indique Alexandre Mars pour justifier cette activité intense. Et alors qu’il sort d’une tournée promotionnelle pour son livre «Pause» (éditions Fayard), a-t-il déjà d’autres initiatives en tête ? «Bien sûr que je pense à mon prochain projet…», confie-t-il avec un grand sourire.