Le problème : Il est deux heures du matin et votre enfant pleure de tout son soûl car il est malade. Au moment de lui donner un médicament salvateur pour lui, et pour votre sommeil, il refuse de le prendre. Lui mentir ne change rien et le parent, épuisé et sans ressource, fini souvent par lui administrer de force.

Encore faut-il que le jeune patient ne recrache pas ce qu’il vient d’ingérer. « Je me souviens d’une nuit où j’ai tout essayé, jusqu’à le gaver sans succès. J’ai cherché des astuces le lendemain matin mais je n’ai trouvé que des façons de duper l’enfant tandis que mon pédiatre n’avait pas d’autres solutions à me proposer que de mentir », raconte Alexandra Laroche-Chaïb, fondatrice de Docteur Sirop. Comme elle ne trouvait aucune réponse lui convenant, elle a imaginé sa propre solution et s’est associé les compétences commerciales et marketing de Nicolas Roger.

La soluce : un coffret et une application pour transformer l’enfant en agent secret

Après quatre ans de R&D, ils lancent Docteur Sirop en janvier 2024. « Nous avons travaillé avec des pharmaciens, des pédiatres et une pédo-psychiatre pour éviter le risque de dépendance et nous assurer de sécuriser la posologie. » En partant du constat que le principe de se soigner reste abstrait pour l’enfant et que ce dernier se montre plus intéressé par le jeu, ils ont imaginé un moyen de détourner son attention.

Avec "Docteur Sirop t’aide à prendre tes médicaments", le jeune malade entre dans la peau d’un agent secret qui part en mission contre les microbes. Le parent devient agent de liaison et les médicaments, positionnés dans un support adapté, des potions magiques, des super pouvoirs ou des fusées anti-microbes. « La mission a une durée définie avec des gommettes à apposer à chaque prise pour assurer le suivi et ne pas poursuivre au-delà de la durée fixée par le médecin. »

Pour répondre aux demandes, la startup a complété son offre d’une partie digitale facultative et personnalisable où l’enfant rencontre le Docteur Sirop en visio pour découvrir sa mission. « Le parent gère les appels de l’enfant. Il peut y en avoir un au début, un au milieu si l’enfant perd en motivation à se soigner et un à la fin pour le féliciter. Il obtient même un diplôme final pour le récompenser. » Au fur et à mesure, l’enfant découvre aussi le fonctionnement de son anatomie et comment le médicament agit sur son corps.

Destinée aux maladies ponctuelles, Docteur Sirop, dont les contenus ont été élaborés et rédigés avec un pédiatre et une pédopsychiatre, a prévu une recharge qui change d’univers. « Ensuite, normalement, il n’y a plus besoin puisque l’enfant a adopté les bonnes pratiques. » La startup s’adresse aux pharmaciens désireux d’innover et à leurs fournisseurs mais a récemment signé un contrat avec quelques grandes enseignes spécialisées. En parallèle, elle développe deux nouveaux produits. "Docteur Sirop t’aide à faire dodo" avec une série de rituels pour sécuriser et rassurer l’enfant pour qu’il ne se relève pas sera disponible à la rentrée tandis que "Docteur Sirop t’accompagne à l’hôpital" est en cours d’élaboration.