A-t-on encore besoin de présenter Guillaume Gibault, fondateur du Slip français et fervent défenseur du Made in France, tant il est devenu une figure emblématique de l’entrepreneuriat de notre pays. Son enthousiasme et sa ténacité ont fait bouger les lignes de la fabrication française. 13 ans après avoir relevé le pari fou de vendre 600 slips fabriqués dans un garage, rien n’a altéré l’audace de ce chef d’entreprise hors normes qui vient de lancer, le 4 avril dernier, (R)évolution : aux slips citoyens. Une nouvelle gamme créée avec l’outil industriel français, éco-conçu et fabriqué à grande échelle pour obtenir des prix encore plus abordables.
En plus des arguments marketing purement liés à la mode, viennent s’ajouter des chiffres clés : 65 tonnes de CO2 économisés, 3000 personnes engagées, et 350 emplois sauvegardés. En 2011, l’idée paraissait évidemment saugrenue, les géants internationaux dominaient le marché et la production locale semblait dépassée. Pourtant Guillaume Gibault y croit dur comme fer, et en quelques années ses produits deviennent une vraie référence dans l’univers du sous-vêtements. La marque se développe rapidement, diversifie son offre et ouvre des boutiques dans toute la France. Engagement pour le Made in France, qualité et éco responsabilité des produits, communication au ton décalé et humoristique… La recette était donnée et n’a pas tardé à devenir une source d’inspiration pour de nombreux entrepreneurs.
Dans ce nouveau numéro de « Laura m’a dit », Guillaume Gibault se livre sur son parcours, son enfance, ses études dans un prestigieux lycée parisien et sur son arrière grand-père dont la vie a été consacrée aux usines françaises. Le Made in France serait-il ancré dans les gènes ?