Acteur récent du VC, Super Capital s’est rapidement imposé dans le paysage français avec un rythme d’investissement très soutenu. Ce spécialiste de l’early-stage, qui a structuré un réseau puissant de business angels, investit très tôt dans la vie des jeunes pousses de la tech. Pour mieux connaître Super Capital, Maddyness a rencontré Thibaut Gimenez, cofondateur de Super Capital.
Initiée par Corentin Orsini, l’histoire de Super Capital commence en 2018. À ses débuts, il s’agit d’une newsletter envoyée à une communauté de business angels dans l’optique d’aider les entrepreneurs à générer des meetings avec des investisseurs.
Structurer le marché des business angels
« En 2018, le marché de l’investissement en amorçage n’était pas du tout structuré. Il n’y avait quasi pas d’accès aux capitaux privés pour les entrepreneurs : très peu de clubs deals, peu de VCs sur ce segment, et pas encore la vague des exit founders qui, aujourd’hui, soutiennent massivement l’industrie. Super Capital a été créé pour permettre aux entrepreneurs de naviguer dans ce chaos et aux investisseurs d'identifier des startups à haut potentiel depuis leur boite mail », raconte Thibaut Gimenez.
Après deux ans et une centaine d’entrepreneurs accompagnés, Thibaut Gimenez, entrepreneur dans le SaaS, passé par les bancs du VC, rejoint Corentin Orsini pour monter une activité d’investissement en direct. Les deux associés structurent d’abord une holding d’investissement avec leur réseau proche.
« Nous avons commencé cela comme un side project avec la volonté de réunir quelques centaines de milliers d’euros avec des membres de notre réseau proche pour investir dans les plus belles startups. Nous étions à l’époque en plein Covid, les gens avaient du temps et un peu d’argent, ce qui nous a permis de réunir beaucoup plus que ce que nous avions imaginé », partage Thibaut Gimenez. Depuis, Super Capital réalise une cinquantaine d’investissements en direct chaque année et un nombre équivalent via sa communauté.
Super Capital, spécialiste de la tech early-stage
Sur le modèle d’un Kima, Super Capital se positionne sur des tickets en amorçage de 50 000 euros à 100 000 euros avec la possibilité de monter jusqu’à 500 000 euros pour suivre en série A. « Nous avons un positionnement assez unique. Dans le cadre de nos sociétés de capital risque (SCR), tous nos investisseurs sont invités à voter pour valider les investissements. Cela permet d’engager notre communauté et d’ouvrir plus facilement des portes pour les sociétés du portefeuille », ajoute Thibaut Gimenez.
Grâce à sa dynamique d’investissement, Super Capital offre la possibilité à ses investisseurs de suivre sur les séries A. « Une grande partie de notre modèle repose sur les droits anti-dilution, c'est-à-dire nos droits à remettre notre prorata aux tours suivants. En moyenne, 25% à 30% de nos sociétés réalisent un nouveau tour de financement. Nos SCR prennent 50% du prorata et nous permettons à notre communauté de prendre le reste et ainsi de co-investir dès 2000 ou 3000 euros dans des tours d’ordinaires inaccessibles », confie Thibaut Gimenez.
Super Capital conserve un positionnement tech généraliste en suivant les grandes tendances de l’investissement early-stage. « Le gros de notre portefeuille est constitué de startups SaaS B2B, de fintech et de marketplaces. En 2023, l’IA a bien évidemment été un axe d’investissement important avec une dizaine de deals. Cela le restera en 2024 avec des applications élargies à de nombreuses industries, notamment scientifiques et industrielles, pour affronter les enjeux d’adaptation climatique », partage Thibaut Gimenez.
En plus de la partie VC, le groupe a développé une offre d’accompagnement en financements non dilutifs et direction financière. L’objectif est d’accompagner les entrepreneurs sur l’ensemble des problématiques financières.