Après avoir déployé un premier fonds de 264 millions d’euros, à travers une quarantaine de participations, Astanor Ventures annonce aujourd’hui le closing de son second fonds à 360 millions d’euros : "Dans un contexte relativement morose, nous avons réussi à lever plus que ce que nous pensions. Les cycles de décisions étaient certes plus lents, mais avec une thèse d’investissement porteuse comme la nôtre, les investisseurs sont encore au rendez-vous", se réjouit Éric Archambeau, cofondateur d'Astanor Ventures.
Astanor assure que l’essentiel des limited partners historiques sont revenus, et accueille de nouveaux entrants. La taille de ce second fonds est plus conséquente que le premier, pour autant, le nombre de participations devrait rester similaire. "Depuis que nous avons commencé à investir, il y a cinq ans, le ticket moyen a augmenté dans notre secteur", commente Éric Archambeau. Comme le premier, ce fonds sera article 9 SFDR, le plus haut niveau de la réglementation européenne en matière d’impact.
Astanor Ventures veut soutenir l’ensemble de la chaîne de valeur agroalimentaire
La thèse d’investissement d’Astanor Ventures est centrée sur les technologies agroalimentaires. Si elle est au goût du jour, elle adresse surtout certains des plus importants défis de notre siècle. "Nous n’investissons pas dans des sociétés dont la stratégie est essentiellement dans leur positionnement marketing. Nous investissons dans des sociétés qui ont développé des technologies disruptives qui vont permettre de développer un nouveau système agroalimentaire, optimisant en particulier la gestion des ressources naturelles", explique Éric Archambeau.
Prenons l’exemple de l’eau. D’après l’OCDE, l’agroalimentaire est aujourd’hui le secteur qui consomme le plus d’eau et l'un des plus gros pollueurs de cette ressource. "Toute la chaîne de valeur a besoin d’être transformée, et nous pensons que c’est la technologie qui permettra cette transformation, tout en gardant des coûts finaux raisonnables pour le consommateur. Les solutions comme les méga-bassines sont des sparadraps, mais ne permettent pas de résoudre le problème sous-jacent", avance Éric Archambeau.
Depuis sa création, Astanor Ventures soutient donc toute la chaîne de valeur du milieu agricole, de la préservation des sols à la revente des produits agricoles en passant par la transformation de ces derniers. S’appuyant sur le succès de son premier fonds de capital-risque, Astanor reste fidèle à sa stratégie d’investissement de base qui consiste à soutenir les entreprises en amorçage et les entreprises qui ont pour mission de résoudre un problème social ou environnemental en développant une solution qui soit aussi positive pour l’environnement. "La chaîne de valeur agroalimentaire est un secteur complexe et interdépendant qui exige des investisseurs qu’ils adoptent une vision holistique pour parvenir à changer le système", commente Éric Archambeau.