Lancée en 2021 par Jules Veyrat, Alexandre Andreini, Nicolas Sayer et Philippe Mangematin, Stoïk par d’un constat simple : le risque croissant de cyberattaques est réel, pour les grandes entreprises comme pour les TPE et PME, et leurs conséquences sont catastrophiques pour toute entreprise. Mal informées, ou n’ayant parfois pas d’équipes internes dédiées au sujet, les TPE et PME sont très exposées. Stoïk scanne de manière récurrente tout le portefeuille de clients, afin d’analyser les failles techniques à risque de cyberattaques et envoie des alertes à ses clients, c’est la partie préventive.
« Les assurés ont accès automatiquement à des outils de sécurité mis à disposition. Toutes les semaines les entreprises de notre portefeuille sont scannées pour les alerter si des choses ne vont pas, plus d’une centaine de failles critiques ont été notifiées aux entreprises avant qu’elles se fassent attaquer. Elles ont pu les corriger immédiatement avant l’attaque », détaille pour Maddyness Jules Veyrat, cofondateur. De plus, en cas de problème, une équipe dédiée de spécialistes en risque cyber est disponible 24/24h et 7j/7 pour répondre aux assurés et gérer de la façon la plus rapide les intrusions éventuelles. « Depuis le début de l’année 2023, une cinquantaine d’attaques ont été recensées, dont certaines sur des entreprises qui réalisent de 50 à 100 millions d’euros de CA et qui du jour au lendemain ne peuvent plus rien faire. », affirme Jules Veyrat. Stoïk agit donc de la façon la plus rapide pour solutionner le problème.
L'Allemagne, une évidence pour les fondateurs de Stoïk
Initialement, Stoïk vendait sa solution en direct aux entreprises, mais les fondateurs se sont rapidement rendu compte que les entreprises ont des courtiers, auxquels elles font plus confiance. En France, l’approche a rapidement connu un grand succès : quelque 1.500 courtiers partenaires recommandent la solution. Près de 2.000 polices ont ainsi été souscrites et la barre symbolique des 10 millions de primes devrait être franchie dès la fin de l’année.
L’Allemagne est apparue comme une évidence pour les fondateurs, puisque qu’il s’agit d’un marché estimé à plus de 2,5 millions de PME, le plus grand en Europe. Pour s’adresser à elles, l’assurtech a levé 10 millions d’euros auprès de 4 fonds d’investissement, dont Munich Re Ventures qui a mené le tour de table, ainsi que le fonds Opera Tech Ventures et ses investisseurs historiques Andreessen Horowitz et Alven. Ces fonds vont permettre d’ouvrir un bureau avec une équipe dédiée à Cologne, capable de s’adresser aux clients allemands.
« Si l’on veut être leader européen il faut prendre la même place en Allemagne que celle que l’on a prise en France », affirme Jules Veyrat. L’envie de s’étendre à l’Allemagne n’est cependant pas une fin en soi pour les fondateurs. « Allemagne, Suisse, Autriche sont intéressants, ce qui nous fait pas mal de pays dans lesquels rentrer progressivement. Chaque chose en son temps », déclare Jules Veyrat. La startup peut s’épauler dans ses ambitions sur les fonds qui l’accompagnent. « Nous sommes fiers de poursuivre cette aventure avec Stoïk qui est en train de construire la première cyber assurance en Europe », a déclaré Seema Amble, Partner chez a16z.