La France est une terre d’organisation et d’accueil de grands événements. Nous organisons tous les ans de nombreux festivals comme les emblématiques Vieilles Charrues ou Les Francofolies, eux-mêmes précédés par les rendez-vous habituels comme le festival de Cannes, Roland Garros ou encore des salons comme Viva Tech. S’annoncent désormais la coupe du monde de rugby pour cet automne et les Jeux Olympiques en 2024.
Les années Covid, sans rassemblements, nous ont montré à quel point ces événements étaient importants pour les animaux sociaux que nous sommes, et le rayonnement international, que nous souhaitons conserver.
Prendre conscience collectivement de l’impact environnemental des grands rassemblements
Pourtant, on doit s’interroger sur les gaz à effet de serre émis par de tels rassemblements. Ils attirent un monde fou, donnent lieu à de nombreux déplacements internationaux, se tiennent parfois dans des lieux climatisés et génèrent une consommation festive souvent surabondante. C’est à chaque fois beaucoup de rencontres utiles, beaucoup de plaisir – souvent pour les plus privilégiés d’entre nous -, mais c’est aussi beaucoup trop de CO2 pour notre planète ! Au moment où les effets du dérèglement s’aggravent à vue d’œil, et alors qu’un effort collectif est engagé pour en limiter les conséquences, ce constat n’est pas neutre ; il nous invite à l’action.
Ayons le courage de nous remettre en cause et d’apporter les bonnes réponses aux questions que nous devons nous poser : faut-il continuer à inviter autant et à multiplier les déplacements lointains, générateurs d’émissions carbone ? Peut-on imaginer des événements hybrides, en réseau, où l’on se retrouverait en plusieurs endroits pour éviter les déplacements au long cours ? Et si, en transformant la manière dont nous nous (ré)unissons, nous faisions des manifestations des leviers d’action collective ?
Les solutions viendront de notre capacité de remise en question et surtout de notre imagination ! Il faut promouvoir pour chaque manifestation une ambition bas carbone. Il va de soi qu’un salon international est plus émetteur qu’un festival de musique local. Chacun doit être en mesure de chercher, là où il est, à sa mesure, mais avec détermination, les pistes de transformation possibles.
Faire de l’événementiel une filière exemplaire
Et pourquoi l’événementiel ne serait-il pas la première filière à respecter les accords de Paris de 2015 ?
Pour cela, plusieurs étapes. Nous devons dans un premier temps être capables de mesurer les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble des manifestations ayant lieu sur le territoire français. La solution technologique utilisée devra faire consensus afin d’adopter un référentiel commun. Elle devra aussi être dédiée à ce métier de l’organisation de la rencontre, pour garantir fiabilité et pilotage effectif sur l’ensemble des postes d’un événement : transport, aménagement, alimentation, digital, etc.
Ensuite, développons ensemble, au fil du temps, une authentique expertise dans l’organisation de manifestations bas carbone. Nous avons les entreprises et les solutions pour.
Enfin, ayons l’audace de communiquer : la publicité des performances de chacun est une incitation à faire plus et mieux pour notre planète. Pas demain mais tout de suite !