En France, ces 10 dernières années ont vu la naissance, puis plus récemment l’éclosion de l’Open Innovation dans les grandes organisations. Trop longtemps, les startups ont été perçues comme des gadgets ou des “nice to have” permettant potentiellement d’améliorer telle fonction ou tel usage non stratégique.
Chez RaiseLab, nous avons observé un électrochoc ces 12 derniers mois, comme une prise de conscience qui change fondamentalement la manière d’appréhender l’innovation avec l’externe en envisageant plutôt la création d’alliances puissantes avec des acteurs de la Tech, enfin au service d’enjeux stratégiques et structurants.
"Les startups sont désormais un “must have”, et c’est une très bonne chose".
Pour résoudre les défis environnementaux, sociaux et sociétaux de notre temps, les grandes organisations ont conscience qu’elles doivent désormais s'allier avec les startups et les acteurs de la Tech : aller plus vite, voir plus loin, changer les règles du jeu et faire différemment ! Les exemples les plus connus mondialement sont évidemment Pfizer avec Biontech, Microsoft avec Chat GPT ou encore la Nasa avec SpaceX. Mais beaucoup d’autres naissent régulièrement.
Les startups sont les alliées idéales pour aider les grandes entreprises à atteindre les objectifs ambitieux que les grands groupes se sont fixés car les jeunes pousses sont nées précisément pour répondre plus rapidement à ces enjeux sociétaux (réduction carbone, traçabilité, bio matériaux, circularité, etc.). Les grandes entreprises prennent alors conscience qu'il serait plus rapide et plus simple et tout aussi efficace (voir plus) de s'allier aux startups pour y répondre.
La rencontre entre solutions technologiques des startups & plans stratégiques des Corporates
L’exemple de L’Oréal est très révélateur (et on pourrait citer une grande majorité des entreprises du SBF 120) : “L'Oréal for the future”, plan stratégique du Groupe qui annonce notamment que les produits et packagings devront tendre vers le 100 % durable d'ici à 2030. Il s’agit là d’un objectif partagé par l’ensemble du Groupe, depuis la Direction Générale, en passant par chaque métier ou fonctions supports. C’est tout le corps social de l’entreprise qui est impacté et qui est aligné vers le même objectif.
L’Oréal, leader mondial de la cosmétique, a pris conscience que seul, il ne pourra atteindre cet objectif de 100 % ! Ainsi, les métiers ont été équipés de dispositifs visant à aller chercher à l’extérieur de l’entreprise les solutions (souvent technologiques) qui permettront d’atteindre cet objectif très ambitieux dans un délai très court.
L’un de ces dispositifs, le Green Science Incubator de la division R&I de L’Oréal (Recherche et Innovation) mène cette mission avec de nombreux succès comme avec les startups Algentech ou encore Microphyt dans le domaine des sciences vertes.
De nombreux leaders mondiaux sont dans des positions semblables à celle de L’Oréal. Ils auront tous besoin des startups pour atteindre leurs objectifs, se transformer et réaliser leurs plans stratégiques. En allant un cran plus loin, on pourrait être tenté de dire que sans les startups, il serait impossible pour ces leaders mondiaux d’atteindre tous leurs objectifs.
Ce phénomène vient désormais inonder en profondeur notre écosystème et de nombreuses initiatives nationales viennent renforcer ce constat que les startups jouent un rôle déterminant dans la politique d'innovation et de réindustrialisation initiée par le gouvernement.
A titre d'exemples, le plan France 2030 et l'initiative "Je choisis la French Tech", qui compte déjà plus de 250 entreprises signataires (dont plus de 100 grands groupes), et ambitionne de réunir 5.000 entreprises partenaires d'ici 2027 qui s'engagent à collaborer avec des startups. La suite promet d’être excitante !