Porté par les mutations des modes de travail, le statut d’indépendant connaît un véritable envol ces dernières années. Selon l’Insee, le nombre de personnes travaillant à leur compte a augmenté de 50 % depuis 10 ans : " Les professionnels seuls dans leur entreprise représentent désormais 60 à 80 % des entrepreneurs en France. Sauf que ces derniers doivent tout gérer eux-mêmes. Et faire face aux complexités comptables, financières ou administratives ", énumère Simon Parisot. Pour leur faciliter la tâche, l’entrepreneur a créé une néo-banque. Elle leur propose un service de création d’entreprise - avec statut, kbis, et dépôt de capital - mais aussi un compte professionnel, des moyens de paiement et un ensemble de services pour sécuriser et automatiser la gestion de leur entreprise. " Blank intègre des fonctionnalités telles que la gestion des devis et factures, la pré-comptabilité, l’automatisation des déclarations et paiements Urssaf ou la souscription à des assurances, telles que la garantie perte de revenue ou la panne matériel ", souligne le dirigeant qui a créé la société en 2020 et s’adresse à différents secteurs comme le BTP, l’artisanat, le commerce, le transport, ou le conseil.
" Plus d’un million de création d’entreprises par an "
Lancée sur le marché en 2021, la neo-banque connaît depuis une forte croissance. " Le marché est très porteur. Il y a plus d’un million de création d’entreprises par an, avec, parmi elles, une grande majorité d’indépendants ", indique Simon Parisot qui emploie déjà 60 personnes. Pour continuer sur sa lancée, la startup vient de réaliser une levée de fonds de 47 millions d’euros auprès de Crédit Agricole SA et les Caisses Régionales du groupe. Des fonds qui remplacent son investisseur historique, le startup studio La Fabrique by CA.
Amorcer son internationalisation en ciblant l’Italie
L’objectif de ce tour de table : améliorer les services et continuer à intégrer de nouvelles fonctionnalités. " Nous ne sommes qu’au début de ce produit, nous avons déjà ajouté beaucoup de solutions autour de la création d’entreprise et nous voulons avancer de plus en plus vers cela ", souligne le dirigeant. Dans le même temps, Blank souhaite amorcer son expansion à l’international. En commençant par l’Italie. " Il s’agit de l’un des pays européens les plus intéressants pour nous. Au sein de la population active, on recense 21 % d’indépendants, contre 11 % en France. Le marché est considérable ", assure Simon Parisot. D’autant que la micro-entreprise n’existe pas vraiment sur place. Ce qui rend les démarches plus complexes pour les autoentrepreneurs et légitime davantage la présence de Blank. L’entreprise, qui a déjà des bureaux sur place, envisage de créer une équipe localement. " Nous voulons nous implanter progressivement. Et lorsque nous aurons un rythme de croisière, nous ciblerons d’autres pays ", poursuit le fondateur, qui vise essentiellement l’Europe.
" Le cœur de notre métier reste le paiement. Et le secteur est relativement homogène en Europe. Alors que si on sort des frontières, cela devient beaucoup plus complexe ", résume le dirigeant. Pour atteindre ses ambitions, Blank prévoit de quasiment doubler ses effectifs en recrutant 50 salariés supplémentaires d’ici la fin de l’année.